Continuons nos expérimentations, au niveau 3e cette fois. L'IA est légèrement avantagée par rapport aux élèves, qui n'ont pas la définition de ce qu'est une réponse organisée. On pourrait ajouter qu'ils n'ont pas non plus leur cahier ouvert sur la table, contrairement à l'IA.
Il s'agit du dernier brevet blanc de mon collège.
Une réponse organisée commence par une introduction problématisée suivie de trois parties qui répondent à cette question. Elle se termine par une conclusion. Rédige une réponse organisée montrant que la violence de masse a frappé les civils et les militaires durant la première guerre mondiale en employant des exemples précis.
Introduction :
La Première Guerre mondiale a été l'un des conflits les plus meurtriers de l'histoire de l'humanité, et la violence a frappé à la fois les civils et les militaires. Bien que la guerre ait été principalement menée entre les puissances militaires de chaque côté, elle a également eu un impact profond sur les populations civiles des pays en conflit. Dans cette réponse organisée, nous allons examiner comment la violence a affecté les civils et les militaires pendant la Première Guerre mondiale en utilisant des exemples précis.
Partie 1: Violence contre les civils
La Première Guerre mondiale a vu la violence s'abattre sur les populations civiles de plusieurs manières. Tout d'abord, il y a eu le bombardement de villes et de villages par les forces ennemies, qui a causé la mort de nombreux civils et la destruction de leurs maisons et de leurs biens. Par exemple, la ville belge de Louvain a été rasée par les troupes allemandes en 1914, causant la mort de centaines de civils et la destruction de la bibliothèque universitaire et de nombreux bâtiments historiques. De plus, les civils ont souvent été pris pour cibles lors de la guerre d'usure menée sur le front occidental, où les troupes ennemies se sont affrontées dans des tranchées pendant des années. Les civils vivant près du front ont été exposés aux bombardements et aux tirs de mitrailleuse, mettant leur vie en danger quotidiennement. Enfin, de nombreux civils ont également été victimes de la guerre en raison de la privation de nourriture et de médicaments causée par les bloqueurs navals et les embargos imposés par les puissances belligérantes. Par exemple, la population de l'Empire ottoman a été gravement touchée par la famine causée par les embargos navals imposés par les Alliés pendant la guerre.
Partie 2: Violence contre les militaires
La Première Guerre mondiale a également vu la violence s'abattre sur les militaires engagés dans le conflit. Tout d'abord, il y a eu les combats meurtriers qui ont eu lieu sur le front occidental, où les troupes ont été obligées de se battre dans des conditions terribles et de subir de lourdes pertes. Par exemple, la bataille de la Somme en 1916 a vu les forces britanniques et françaises perdre près de 600 000 hommes en quelques mois seulement. De plus, les militaires ont également été exposés à des dangers mortels tels que les gaz toxiques utilisés par les forces ennemies pendant la guerre. Les gaz tels que le gaz moutarde ont causé de graves brûlures et ont entraîné de nombreuses morts parmi les troupes exposées. De plus, les militaires ont également été exposés aux risques de maladies et d'infections causées par les conditions de vie difficiles dans les tranchées et les camps de base. Enfin, il y a eu également la violence exercée par les propres forces militaires sur leurs propres soldats. Par exemple, de nombreux soldats ont été exécutés pour désertion ou insubordination pendant la guerre, souvent sans un procès juste ou équitable.
Partie 3: Violence contre les civils et les militaires dans les territoires occupés
La Première Guerre mondiale a également vu la violence s'abattre sur les civils et les militaires dans les territoires occupés par les forces ennemies. Les populations civiles de ces territoires ont souvent été traitées avec mépris et brutalité par les troupes occupantes, et ont été soumises à des impôts exorbitants et à des restrictions sur leur liberté de mouvement. De plus, de nombreux civils ont été déplacés de force de leurs maisons et de leurs villages pour être envoyés dans des camps de concentration ou utilisés comme main-d'œuvre forcée. De même, les militaires de ces territoires occupés ont souvent été traités de manière inhumaine et ont été obligés de combattre pour les forces occupantes contre leur propre pays. Beaucoup ont été capturés et internés dans des camps de prisonniers de guerre, où ils ont été soumis à des conditions de vie difficiles et à de mauvais traitements.
Conclusion:
En résumé, la violence a frappé les civils et les militaires de manière significative pendant la Première Guerre mondiale. Les civils ont été exposés aux bombardements et à la guerre d'usure sur le front occidental, et ont souffert de la privation de nourriture et de médicaments causée par les bloqueurs navals et les embargos. De même, les militaires ont été exposés aux combats meurtriers sur le front occidental et aux risques de maladies et d'infections causées par les conditions de vie difficiles dans les tranchées et les camps de base. Enfin, les civils et les militaires dans les territoires occupés ont également été victimes de violence et de mauvais traitements de la part des troupes occupantes.
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D'après le barème retenu, l'IA aurait la moyenne, mais pas un A, pour reprendre les termes anglo-saxons.
1. Pour commencer, certains passages obligés du barème ne sont pas présents :
- Il manque une problématique ;
- le génocide arménien n'est pas mentionné, ne serait-ce que de façon allusive.
- Il n'y a aucun bilan humain global du conflit, seulement "de nombreux" ;
- Le terme de violence de masse n'est jamais vraiment défini ni même explicité, et les violences directes et indirectes sont exposées pêle-mêle.
2. Beaucoup de passages et de formulations restent vagues, notamment sur l'expérience de la violence des militaires (même le mot "tranchées" manque). On a tout de même une évocation de la Somme, mais uniquement du côté franco-britannique, de la destruction de Louvain et des famines dans l'empire ottoman, qui sont appréciés par le correcteur. Les "bloqueurs navals" sont un peu curieux, mais on corrigerait en écrivant "blocus" et on ne pénaliserait pas. Le fait que la population allemande ne soit pas mentionnée dans ces blocus est pour le moins curieux et on écrirait en marge "il faut préciser qui subit cette violence".
3. La question du sort des prisonniers de guerre aurait mérité plus de nuances.
4. La troisième partie est franchement maladroite et aurait dû être rattachée à la première. Il aurait été en outre plus judicieux de commencer par la deuxième partie pour montrer comment la violence subie par les militaires était répercutée sur les civils. Cela aurait davantage ressemblé à une démonstration et pas à un cours récité dans le désordre.
5. On n'écrit pas les titres de parties dans une réponse organisée. On le fait en cours, ou dans un travail de recherche, mais pas en dissertation. C'est une convention, et il faut apprendre à montrer qu'on passe d'une idée à une autre autrement. On ne pénalise cependant pas ceux qui le font, donc on ne pénalise pas l'IA ici.
Le correcteur apprécie toutefois :
- que l'ensemble soit rédigé en bon français et emploie des connecteurs logiques.
- une structure en trois parties, même si la troisième est un peu bancale.
- trois exemples précis et justes. Ce n'est pas assez mais c'est déjà ça.