Je suis en train de finir
The Club (
Kulüp dans la langue de Tarkan
) et c'est vraiment bien.
Synopsis : 1955, Istanbul. Matilda sort enfin de prison après 17 ans derrière les barreaux pour avoir tué un homme alors qu'elle avait à peine 18 ans. Toute sa famille ayant disparue, elle fait jouer ses connaissance pour enfin partir pour une nouvelle vie en Israël. Sauf qu'un dernier détail va la retenir : sa fille Rachel, 17 ans, abandonnée alors qu'elle allait en prison. Pour sauver sa turbulente fille qu'elle ne connait pas au prise avec la police, elle va sceller un pacte avec le mystérieux Celebi. Il va la faire travailler dans son Cabaret, le Club Istanbul. Une nouvelle vie commence mais Celebi semble lier au passé de Matilda sans qu'elle ne comprenne pourquoi.
Petit ajout : l'époque est particulière. On est à une période où les tensions envers les non turcs purs (grecs, arméniens et forcément les juifs) est à son comble avec un impot spécial pour les non musulmans et la question chypriote qui attise les haines.
La saison 1 fini d'ailleurs sur le paroxysme à savoir
et la saison 2 parle des conséquences de cet événement.
la mise en place est longue et il faut bien la première moitié de la saison 1 pour accrocher car le contexte est très "exotique" pour nous. J'ai d'ailleurs découvert le judéo-espagnol, langue parlée par les juifs de Turquie que je ne connaissais pas (et j'étais assez perturbé d'entendre de l'espagnol dans une série turque). Il y a aussi le fait que chaque personnage cache un secret et on ne comprends pas bien les enjeux avant de les découvrir.
Globalement j'aime bien les séries turques. C'est souvent très bien joué, avec des contextes assez intéressants même si les développements sont parfois hasardeux (oui
Atyie, c'est à toi que je pense !). Mais ici on a surtout un récit qui parle d'une période sombre de l'histoire turque sans détour. C'est plutôt rare car la censure préfère exalter l'identité nationale pure. Ici on évoque le sort des juifs de Turquie mais aussi celui des grecs qui ont payé cher leur inclusion dans l'Istanbul cosmopolite.
On a aussi beaucoup de sexe mine de rien, ce qui n'est pas banal et même un peu de queer bait gay (oui Selim c'est à toi que je pense

).