
Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
- Orlov
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Tu as raison, c'était plus à sa place ici ... 

- Inigin
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Tybalt (le retour) a écrit : ↑mer. juil. 09, 2025 12:31 pm J'ai toujours eu du mal avec Jack Vance. J'avais bien aimé Cugel l'astucieux, mais Le Chasch m'est tombé des mains (ce que je me souviens avoir préféré, c'était... la couverture par Caza) et je n'ai pas accroché à Lyonesse non plus. Je ne sais pas trop pourquoi, en plus. Je réessaierai peut-être. Un jour.
Je te conseille chaudement la geste des princes démons. C'est l'un des rares cycles que j'ai relus. Les descriptions de l'ambiance dans les villes new-england (dans l'espace) sont incroyables. L'inventivité des situations, aussi.
- sherinford
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L'île inconnue
Dernière lecture:

"L'île inconnue" par Clark Ashton Smith.
Ca faisait un moment que je n'avais plus lu cet auteur, à tel point que je ne saurais dire si c'est une lecture ou une relecture... Quoiqu'il en soit, ce recueil de nouvelles compte neuf textes d'assez bonne qualité de cet auteur, qui m'a toujours paru "à part" dans la liste longue comme le bras du "Lovecraft Club".
En le (re)lisant, je réalise pourquoi: les textes de Clark Ashton Smith ne correspondent en réalité à aucun "genre" particulier. Ce n'est pas tout à fait du fantastique, ni de la sword & sorcery, ni de la fantasy, mais un mélange de tous ces genres: les histoires se déroulent souvent dans des univers imaginaires, comme l'Averoigne, mais en même temps adoptent les codes de l'horreur et du fantastique. D'une certaine façon, cette absence d'adhésion à un genre particulier est libératrice: l'auteur peut développer les thèmes qu'il veut, sans se sentir lié par l'un ou l'autre trope. C'est assez rafraîchissant, ce qui est paradoxal, pour des écrits des années 1930.
Lectures de 2025:

"L'île inconnue" par Clark Ashton Smith.
Ca faisait un moment que je n'avais plus lu cet auteur, à tel point que je ne saurais dire si c'est une lecture ou une relecture... Quoiqu'il en soit, ce recueil de nouvelles compte neuf textes d'assez bonne qualité de cet auteur, qui m'a toujours paru "à part" dans la liste longue comme le bras du "Lovecraft Club".
En le (re)lisant, je réalise pourquoi: les textes de Clark Ashton Smith ne correspondent en réalité à aucun "genre" particulier. Ce n'est pas tout à fait du fantastique, ni de la sword & sorcery, ni de la fantasy, mais un mélange de tous ces genres: les histoires se déroulent souvent dans des univers imaginaires, comme l'Averoigne, mais en même temps adoptent les codes de l'horreur et du fantastique. D'une certaine façon, cette absence d'adhésion à un genre particulier est libératrice: l'auteur peut développer les thèmes qu'il veut, sans se sentir lié par l'un ou l'autre trope. C'est assez rafraîchissant, ce qui est paradoxal, pour des écrits des années 1930.
Lectures de 2025:
Spoiler:
Dernière modification par sherinford le sam. juil. 12, 2025 3:21 pm, modifié 1 fois.
"Si tu souffres à propos de quelque chose d'extérieur, ce n'est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle ; il dépend de toi de le faire disparaître." - Marc-Aurèle
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Re: L'île inconnue
Ah ce cher C.A. Smith... on était dur à la tâche à cette époque. Pour preuve, il écrivait encore à la fin des années 1970... alors qu'il est mort en 1961 !sherinford a écrit : ↑sam. juil. 12, 2025 3:02 pm Dernière lecture:
"L'île inconnue" par Clark Ashton Smith.
(...)
C'est assez rafraîchissant, ce qui est paradoxal, pour des écrits de la fin des années 70.

Dernière modification par theWatch le sam. juil. 12, 2025 3:20 pm, modifié 1 fois.
J'ai revendu mon intégrale Cthulhu Descartes à un particulier il y a fort longtemps et cédé gracieusement tout récemment mes bouquins de/sur H.P. Lovecraft (copieuse collection débutée dans les années 90) à un célèbre collectif d'auteurs... No more Cthulhueries for me!
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Mon mari
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"Mon mari" par Maud Ventura.
De temps à autre, je me laisse tenter par un livre posé en tête de gondole, dont le titre ou le résumé me semblent accrocheur. Je ne suis, de ce point de vue, pas plus malin que la plupart des gogos accrochés par les sirènes du marketing. J'avais attrapé celui-là parce qu'il me semblait assez rigolo et prometteur. Il ne m'a pas déçu.
La narratrice (on ne connaîtra pas son nom) est une femme qui, malgré les nombreuses années de mariages, a gardé une passion dévorante pour son mari (idem, pas de prénom ni de nom, c'est toujours "mon mari", tout au long du texte). Elle n'a jamais atteint le stade où ses émotions s'apaisent, et se satisferait tout à fait d'une vie en tête à tête avec l'objet de son affection.
Mais bien sûr, ce n'est pas aussi simple: il y a les enfants, les dîners chez les amis, le travail, etc. On va donc suivre le quotidien de cette femme pendant toute une semaine, du lundi au dimanche, avec des hauts et des bas, mais surtout une tendance à se "faire des films" à propos de tout et de rien: son mari la trompe-t-elle avec la serveuse du restaurant? Ca paraît suspect, tout de même, cet énorme pourboire qu'il a laissé à cette fille... Mais bien sûr, elle ne laisse rien paraître, ce ne serait pas correct... Et pourquoi, quand il a fallu choisir un fruit auquel elle lui fait penser, a-t-il choisi la clémentine? Elle qui se voyait plutôt pêche, ou même cerise...
On se glisse donc petit à petit dans l'esprit de cette femme qui ne doit pas être loin de la névrose, et dont les obsessions sont présentées de façon finalement assez hilarantes, jusqu'à la fin, qui tombe particulièrement juste.
Lectures de 2025:

"Mon mari" par Maud Ventura.
De temps à autre, je me laisse tenter par un livre posé en tête de gondole, dont le titre ou le résumé me semblent accrocheur. Je ne suis, de ce point de vue, pas plus malin que la plupart des gogos accrochés par les sirènes du marketing. J'avais attrapé celui-là parce qu'il me semblait assez rigolo et prometteur. Il ne m'a pas déçu.
La narratrice (on ne connaîtra pas son nom) est une femme qui, malgré les nombreuses années de mariages, a gardé une passion dévorante pour son mari (idem, pas de prénom ni de nom, c'est toujours "mon mari", tout au long du texte). Elle n'a jamais atteint le stade où ses émotions s'apaisent, et se satisferait tout à fait d'une vie en tête à tête avec l'objet de son affection.
Mais bien sûr, ce n'est pas aussi simple: il y a les enfants, les dîners chez les amis, le travail, etc. On va donc suivre le quotidien de cette femme pendant toute une semaine, du lundi au dimanche, avec des hauts et des bas, mais surtout une tendance à se "faire des films" à propos de tout et de rien: son mari la trompe-t-elle avec la serveuse du restaurant? Ca paraît suspect, tout de même, cet énorme pourboire qu'il a laissé à cette fille... Mais bien sûr, elle ne laisse rien paraître, ce ne serait pas correct... Et pourquoi, quand il a fallu choisir un fruit auquel elle lui fait penser, a-t-il choisi la clémentine? Elle qui se voyait plutôt pêche, ou même cerise...
On se glisse donc petit à petit dans l'esprit de cette femme qui ne doit pas être loin de la névrose, et dont les obsessions sont présentées de façon finalement assez hilarantes, jusqu'à la fin, qui tombe particulièrement juste.
Lectures de 2025:
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Re: L'île inconnue
theWatch a écrit : ↑sam. juil. 12, 2025 3:17 pmAh ce cher C.A. Smith... on était dur à la tâche à cette époque. Pour preuve, il écrivait encore à la fin des années 1970... alors qu'il est mort en 1961 !sherinford a écrit : ↑sam. juil. 12, 2025 3:02 pm Dernière lecture:
"L'île inconnue" par Clark Ashton Smith.
(...°
C'est assez rafraîchissant, ce qui est paradoxal, pour des écrits de la fin des années 70.
![]()
Ahahah. J'ai confondu la date du copyright français avec celle de l'écriture. Merci, je corrige.
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- Rufus51
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Bonjour, est-ce que vous pourriez m'aider à retrouver deux nouvelles que j'ai dû lire soit dans Bifrost, soit dans Galaxies et qui avaient pour thème commun les multivers ?
Dans une des nouvelles, le protagoniste se rendait compte qu'on ne mourrait jamais dans sa propre vision objective car la conscience se réfugiait toujours dans la ligne temporelle de l'univers où on survivait à un accident, une maladie, etc... "On ne meurt pas, on devient seulement de moins en moins probable" explique-t-il à un moment. La nouvelle se termine quand il est le seul survivant sur Terre et que des aliens débarquent et prétendent l'assimiler à leur conscience collective en le dévorant.
De l'autre nouvelle j'ai moins de souvenirs, je me souviens juste d'un passage où le protagoniste est obligé d'obéir à sa fiancée car elle lui explique qu'ils sont dans son univers à elle, dans laquelle tout arrive selon sa volonté, et qu'il ne doit pas le prendre mal parce que lui aussi dans une autre réalité est le chef de son univers.
Il y a aussi la possibilité qu'il s'agisse d'une seule et même nouvelle mais ça me semble peu probable.
Dans une des nouvelles, le protagoniste se rendait compte qu'on ne mourrait jamais dans sa propre vision objective car la conscience se réfugiait toujours dans la ligne temporelle de l'univers où on survivait à un accident, une maladie, etc... "On ne meurt pas, on devient seulement de moins en moins probable" explique-t-il à un moment. La nouvelle se termine quand il est le seul survivant sur Terre et que des aliens débarquent et prétendent l'assimiler à leur conscience collective en le dévorant.
De l'autre nouvelle j'ai moins de souvenirs, je me souviens juste d'un passage où le protagoniste est obligé d'obéir à sa fiancée car elle lui explique qu'ils sont dans son univers à elle, dans laquelle tout arrive selon sa volonté, et qu'il ne doit pas le prendre mal parce que lui aussi dans une autre réalité est le chef de son univers.
Il y a aussi la possibilité qu'il s'agisse d'une seule et même nouvelle mais ça me semble peu probable.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Je ne suis pas très au fait de ces choses, mais j'ai toujours pensé que le terme multivers représentait la totalité, et par conséquent que ce terme ne pouvait pas se mettre au pluriel.
- Rufus51
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Certes mais il y a différents moyens d'appréhender le multivers dans la fiction donc c'est pour ça que j'ai utilisé le pluriel.Hyeronimus a écrit : ↑dim. juil. 13, 2025 12:56 am Je ne suis pas très au fait de ces choses, mais j'ai toujours pensé que le terme multivers représentait la totalité, et par conséquent que ce terme ne pouvait pas se mettre au pluriel.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Ok, merci (juste pour clarifier, je ne cherchais pas à te corriger, juste à comprendre cette notion. J'ai aussi vu récemment en librairie un manga utilisant le pluriel pour multivers dans son titre).
- Prof Chaykin
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Ça m’évoque une nouvelle de R. C. Wilson dans Bifrost :Rufus51 a écrit : ↑sam. juil. 12, 2025 10:11 pm [...]
Dans une des nouvelles, le protagoniste se rendait compte qu'on ne mourrait jamais dans sa propre vision objective car la conscience se réfugiait toujours dans la ligne temporelle de l'univers où on survivait à un accident, une maladie, etc... "On ne meurt pas, on devient seulement de moins en moins probable" explique-t-il à un moment. La nouvelle se termine quand il est le seul survivant sur Terre et que des aliens débarquent et prétendent l'assimiler à leur conscience collective en le dévorant.
[...]
https://belial.fr/legacy/a/revue/bifrost-45
« La Terre tout entière sera ton ennemie, Prince-aux-mille-ennemis, chaque fois qu'ils t'attraperont, ils te tueront. Mais d'abord, ils devront t'attraper... »
Richard ADAMS, Watership Down.
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- Rufus51
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
"Il y a des infinis plus ou moins grands". C'est bien ça, "Divisé par l'infini" de RC Wilson, merci @Prof Chaykin !Prof Chaykin a écrit : ↑dim. juil. 13, 2025 6:45 pm Ça m’évoque une nouvelle de R. C. Wilson dans Bifrost :
https://belial.fr/legacy/a/revue/bifrost-45