nonolimitus a écrit : ↑mer. oct. 15, 2025 9:39 am
Hier soir, j'ai découvert NERO sur NETFLIX...
Les scénaristes ont lu et relu Gagner la Guerre de Jean-Philippe JAWORSKI ? Parce que franchement, le Néro en question il est très inspiré de Benvenuto GESUFAL !
nonolimitus a écrit : ↑mer. oct. 15, 2025 9:39 am
Hier soir, j'ai découvert NERO sur NETFLIX...
Les scénaristes ont lu et relu Gagner la Guerre de Jean-Philippe JAWORSKI ? Parce que franchement, le Néro en question il est très inspiré de Benvenuto GESUFAL !
Boots sur netflix, inspiré du roman "the pink marines"
Le pitch, un jeune gay, non pratiquant, des années 90 harcelé car jugé faible decide suivre son meilleur ami dans les marines. En mentant sur son poids car trop leger, mais il sait aussi que l'homosexualité est interdite dans les forces américaines.
La serie nous conte donc son camps d'entrainement pour valider la première partie de sa formation.
Avec les peripétie que l'on peut connaitre en 13 semaines.
Très interessante sur la manipulation mentale que l'on fait subir et le fonctionnement du camps. Mais aussi sur certain choix amour ou patrie, que doivent faire les marines
Gork est « brutal mè ruzé » et son frère Mork est « ruzé mè brutal »
‘If in doubt, serve more ale.’
— First lesson of the rites of healing
Après avoir fini il y a deux semaines Firefly avec ma fille (c'était mon troisième visionnage en 20 ans), on a regardé Serenity ce soir. C'est pas un chef d'oeuvre, mais c'est pas si pire, et il y a des moments forts.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Ah, tiens, j'ai voulu le regarder une 3e fois aussi l'autre jour. Mais la scène d'ouverture (la bataille avec les red coats) pique tellement fort que j'ai arrêté... Mais il me semble m'être déjà dit que cette scène cheap était pas à la hauteur de la série.
Qui Revient de Loin a écrit : ↑ven. oct. 17, 2025 10:22 pm
Ah, tiens, j'ai voulu le regarder une 3e fois aussi l'autre jour. Mais la scène d'ouverture (la bataille avec les red coats) pique tellement fort que j'ai arrêté... Mais il me semble m'être déjà dit que cette scène cheap était pas à la hauteur de la série.
De toute façon, faut mettre ses attentes visuelles au placard. La CGI était déjà pas très bonne pour l'époque, et c'est peu de dire qu'elle a mal vieilli. Mais c'est une série dont le signe distinctif est les personnages et leurs relations, et ça ça n'a pas pris une ride.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
DocDandy a écrit : ↑jeu. oct. 16, 2025 3:38 pm
Sans doute que le personnage et les intrigues de Jaworsky étaient trop complexes pour la ménagère de -50ans.
Pourtant Netflix, c'est pas TF1.
Il faut croire que c'est devenu une seconde nature chez les scénaristes français...
Sois satisfait des fruit, des fleurs et même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles.
Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul.
Je pense qu'on a tort de résumer ça à une question de nationalité des scénaristes. Il suffit de se renseigner un tout petit peu sur la façon dont un scénario de film ou de série s'écrit pour se rendre compte du nombre effarant de relectures-corrections par lesquelles il doit passer et du nombre astronomique de décideurs à convaincre en passant par diverses fourches caudines, les plus couards état bien entendu ceux qui détiennent le plus d'argent. À côté, le processus de correction éditoriale d'un manuscrit de roman, c'est rien.
Toute production un peu velue nécessitant des financements internationaux et de multiples natures (publics et privés, gros studios et minuscules structures, etc.), cela multiplie encore le nombre de regards et d'approches différentes du même projet, qui doit donc plaire à la fois à tout un chacun et à son pire ennemi.
Ce qui m'émerveille est bien plutôt qu'il reste des scénarios intéressants voire engagés après un tel processus de lessivage à répétition.
Vraiment, arrêtons le scénaristes-bashing, vos scénaristes sont des héros/héroïnes de l'ombre.
Et ce n'est encore que des dégâts limités à côté de ce que peut commettre la culture du scénario écrit collectivement pour les blockbusters hollywoodiens...
Mes sites : Kosmos (un jdra sur la mythologie grecque qui a lu les auteurs antiques pour vous) ; blog de lectures ; site d'écriture.
Disclameur : j'ai écrit pour "Casus" et "Jdr Mag".
Tybalt (le retour) a écrit : ↑sam. oct. 18, 2025 10:27 am
Je pense qu'on a tort de résumer ça à une question de nationalité des scénaristes. Il suffit de se renseigner un tout petit peu sur la façon dont un scénario de film ou de série s'écrit pour se rendre compte du nombre effarant de relectures-corrections par lesquelles il doit passer et du nombre astronomique de décideurs à convaincre en passant par diverses fourches caudines, les plus couards état bien entendu ceux qui détiennent le plus d'argent. À côté, le processus de correction éditoriale d'un manuscrit de roman, c'est rien.
Toute production un peu velue nécessitant des financements internationaux et de multiples natures (publics et privés, gros studios et minuscules structures, etc.), cela multiplie encore le nombre de regards et d'approches différentes du même projet, qui doit donc plaire à la fois à tout un chacun et à son pire ennemi.
Ce qui m'émerveille est bien plutôt qu'il reste des scénarios intéressants voire engagés après un tel processus de lessivage à répétition.
Vraiment, arrêtons le scénaristes-bashing, vos scénaristes sont des héros/héroïnes de l'ombre.
Et ce n'est encore que des dégâts limités à côté de ce que peut commettre la culture du scénario écrit collectivement pour les blockbusters hollywoodiens...
il y a quelques années un groupe de scénaristes avaient justement poussé leur gueulante. Les idées ne manquent pas chez eux pour inventer un nouveau The Wire ou Game of Thrones à la française mais les producteurs sont extrêmement conservateurs. La seule exception est Canal Plus avec des projets ambitieux comme Engrenages ou autres. On voit bien que les productions Netflix de la France sont géré par des jeunes qui sont issus (ou sensibles) à la diversité mais peu regardants sur la complexité des intrigues. Quand tu vois Sous la Seine, Plan Coeur ou Voleuses tu vois le genre de public auquel il s'adresse.
J'ai deux amis qui ont fait une école de scénaristes, il y a quelques années. Ils ont travaillé sur un paquet de scenarios, mais au final, aucun des deux ne travaille plus dans le milieu. Ils en ont été dégoutés par le manque de volonté des producteurs, qui ne jurent que par les séries policières sans envergure ni ambition.
Heureux détenteur d'un point CLETCSOOEF (cf Le merlock)
Ayant eu un film produit et vécu ça de l'intérieur, je peux vous garantir que :
- les scénaristes sont moins souvent responsables des catastrophes à l'arrivée qu'on ne le croit
- la plupart des gens extérieurs à l'industrie du cinéma n'ont qu'une idée très approximative de la manière dont un film se fait
Dans le cas d'un projet initié par un.e scénariste, dites-vous bien qu'une fois son script vendu, le ou la scénariste n'a plus aucun pouvoir, et n'est souvent même plus consulté.e par rapport aux changements apportés à l'histoire par le producteur/réalisateur/acteur principal/etc. - toutes des personnes qui sont bien, bien plus hautes sur l'échelle d'importance des intervenants.
Pour une foule de raisons (volonté de lisser l'histoire pour toucher un plus grand public, problèmes de financement, contingences du tournage, etc.) le résultat sera toujours plus ou moins éloigné du script initial. Parfois c'est pour le mieux (l'image du producteur stupide avec son gros cigare ne correspond heureusement pas toujours à la réalité, et certains ont une vraie sensibilité artistique et des propositions très pertinentes) mais souvent le produit fini souffrira du syndrome "trop de cuisiniers dans la marmite".
Dites-vous aussi que des tonnes de projets originaux et novateurs sont écrits chaque année à l'initiative des scénaristes, qui y investissent souvent des mois voire des années de travail sans aucune garantie. Le problème vient après, quand il s'agit de trouver un producteur prêt à défendre un projet, un réalisateur prêt à y consacrer trois ans de sa vie, et surtout des financiers prêts à y investir plusieurs millions (les producteurs investissent rarement leur propre argent).
Je ne peux parler que pour l'industrie anglo-saxonne avec laquelle je suis plus familier, mais je suppose que c'est pareil pour la française : il y a chez les producteurs et financiers une obsession de l'IP (propriété intellectuelle préexistante : romans, BD, jeux, etc.), qui fait que les projets qui ne sont pas des adaptations n'ont que très peu de chances d'aboutir. Beaucoup de producteurs préféreront investir leur temps et argent dans une adaptation de Uno ou une énième version d'un concept tombé dans le domaine public, plutôt que dans un projet original. Et on peut les comprendre, vu que le public dans son ensemble a tendance à voter avec son portefeuille en faveur des adaptations. Et parfois ça donne des très bons films, hein !
Tout ça pour dire qu'un film original (au sens de "pas une adaptation") qui arrive en salles ou en streaming, c'est un putain de miracle. Même s'il est mauvais, même s'il est raté, même si vous vous dites que les gens qui l'ont fait devraient avoir honte (et Dieu sait que j'ai dit ce genre de choses avant de mettre un pied dans le milieu, naïf que j'étais) : chaque film pourri que vous voyez, c'est un miracle qui a probablement commencé avec les meilleurs intentions, et a tout simplement rencontré une foule de problèmes en chemin.
edit : désolé, je me rends compte qu'on est dans le fil séries plutôt que cinéma, et que mon intervention n'est peut-être pas à sa place vu qu'elle parle plutôt de longs-métrages... mais bon, ça me semblait pertinent vu ce qui a été dit au-dessus.