Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!

[Tgx]

Body Horror, faut pas exagérer, on est loin de The Substance.

[wade le rond]

Body Horror, faut pas exagérer, on est loin de The Substance.

Tu as sans doute raison : je suis un public assez sensible à la body horror, donc je pense que ce qui peut me choquer laissera sans doute une autre personne de marbre.

[Tgx]

Pour revenir sur Frankenstein, la version de Del Toro est très bien. C'est juste que j'ai préféré la vision de Branagh. C'est très théâtral (après Branagh est un shakespearien) et le monstre est plus "monstrueux" (celui de Del Toro n'est pas foncièrement méchant, il écarte juste ce qui est sur son passage, quand celui de Branagh piège et tue délibérément).

Et je trouve que le jeu d'acteur est un cran au-dessus (Oscar Isaac est très bon mais...).

En fait, c'est sans doute le renversement (le gentil monstre et l'abominable docteur) auquel j'ai moins adhéré.

[wade le rond]

Pour revenir sur Frankenstein, la version de Del Toro est très bien. C'est juste que j'ai préféré la vision de Branagh. C'est très théâtral (après Branagh est un shakespearien) et le monstre est plus "monstrueux" (celui de Del Toro n'est pas foncièrement méchant, il écarte juste ce qui est sur son passage, quand celui de Branagh piège et tue délibérément).

Et je trouve que le jeu d'acteur est un cran au-dessus (Oscar Isaac est très bon mais...).

En fait, c'est sans doute le renversement (le gentil monstre et l'abominable docteur) auquel j'ai moins adhéré.

Oui, c'est une belle description comparée des deux films : ce sont ces mêmes raisons qui m'ont fait préféré le film de del Toro

[Pyth]

Body Horror, faut pas exagérer, on est loin de The Substance.

Tu as sans doute raison : je suis un public assez sensible à la body horror, donc je pense que ce qui peut me choquer laissera sans doute une autre personne de marbre.

Oui enfin bon concernant le choix de la dénomination "body horror", ce n'est pas comme si le roman de Shelley était considéré comme la première œuvre de body horror recensée (pour remonter plus loin il faudrait aller taper dans quelques sculptures sur bois médiévales, 2-3 gargouilles anthropomorphes et les premières planches d'écorché de la Renaissance). Frankenstein, pas seulement celui de del Toro mais tous les Frankenstein, non seulement appartient au sous-genre mais a carrément contribué à en produire la définition qui implique, au cas où, l'exposition de la violation du corps (par mutilation, mutation, maladie, désarticulation, introduction de corps étrangers etc).

Et donc, pour en revenir spécifiquement au Frankenstein de del Toro, on y trouve quand même, filmé directement et pas simplement suggéré :

- Découpe et sciage de muscles et os,
- Perçage de la peau et des chairs par le biais d'aiguilles,
- Manipulation d'organes humains (notamment des yeux),
- Tendons mis à nu et manipulés,
- Corps écorchés,
- Os et squelette d'un corps partiellement mis à nus,
- Mutilations sur personnes vivantes,
- Dévoration partielle d'une personne vivante,
- Corps désarticulés,
- Crâne explosé,
- Assemblages de corps à demi-formés,
- Blessures à vif,

...et je dois en oublier, mais aussi:

- Multiples réactions de douleur, sévices physiques, sadisme et cruauté détachée, et d'ailleurs carrément mise en scène d'une douleur et d'une terreur absolue.

Et là je ne parle donc que de ce qu'on montre explicitement à l'écran.

D'un point de vue graphique, coté Body Horror on est parfois totalement sur la même ligne que les Cénobites du Hellraiser de Barker ou encore celle des sculptures sur chair de la série Hannibal.

Donc bref, on est vraiment en plein dedans, aussi essayer de savoir si sa gosse est en age ou non de voir le film est une question qui se pose à juste titre. Le film n'est pas qu'horreur corporelle, loin de là même, mais il y en a et cette dernière est plutôt crue.

PS : A titre personnel, je baigne dans les films d'horreur depuis pfiooo longtemps, je suis un amateur inconditionnel de la filmo de Cronenberg et pourtant, je suis encore maintenant totalement incapable de regarder la scène du shoot d'adrénaline dans Pulp Fiction. Chercher à comparer les degrés de malaise qu'éprouverait le spectateur entre deux œuvres distinctes n'a pas vraiment de sens, on est tous différents.

[Killing Joke]

Sur ces discussions liées à la littérature "gothique", Mary Shelley, Frankenstein, etc., je ne saurais trop vous conseiller cette petite chaîne youtube qui traite exclusivement de ces thématiques, "@culture_dumper" ("Thoughts on art history and literature from a Cambridge PhD"). C'est court (ce sont des shorts), mais souvent très intéressant / éclairant / propice à la découverte.

• La chaîne : https://www.youtube.com/@culture_dumper/
  
• Sa vidéo sur Frankenstein :
  
  

[Udo Femi]

pourtant, je suis encore maintenant totalement incapable de regarder la scène du shoot d'adrénaline dans Pulp Fiction.

Lors de mon premier visionnage du film en salle, une personne est tombée dans les pommes 2 rangs devant moi pendant cette scène. Je peux comprendre !

Quand j'étais gosse cette affiche me terrifiait au point que je me souviens encore du titre:

Spoiler:

Jamais vu, du coup... (Et pourtant c'est apparemment une référence dans le genre !)

[wade le rond]

Donc bref, on est vraiment en plein dedans, aussi essayer de savoir si sa gosse est en age ou non de voir le film est une question qui se pose à juste titre. Le film n'est pas qu'horreur corporelle, loin de là même, mais il y en a et cette dernière est plutôt crue.

Je suis d'accord à 100 % avec ce que tu écris.
Certains jeunes publics sont assez tendres (c'était très clairement mon cas; j'ai même eu deux malaises, dont un devant le silence des agneaux), donc je pense que poser la question est vraiment une bonne idée et qu'il n' y a pas de jugement à avoir : on est juste tous différents;

Et pour te le dire franchement, j'ai détourné le regard à plusieurs moments du film (Frankenstein donc)

[wade le rond]

Sur ces discussions liées à la littérature "gothique", Mary Shelley, Frankenstein, etc., je ne saurais trop vous conseiller cette petite chaîne youtube qui traite exclusivement de ces thématiques, "@culture_dumper" ("Thoughts on art history and literature from a Cambridge PhD"). C'est court (ce sont des shorts), mais souvent très intéressant / éclairant / propice à la découverte.

Merci à toi ! je ne connaissais pas; du coup la petite vidéo sur Frankenstein est vraiment très bien.

[Killing Joke]

Ajoutons que comme indiqué dans la vidéo (et dans sa description), elle a un (court mais déjà un peu plus long que ce short) essai sur le sujet ici :
https://culturedump.substack.com/p/only ... s-play-god

[wade le rond]

Ajoutons que comme indiqué dans la vidéo (et dans sa description), elle a un (court mais déjà un peu plus long que ce short) essai sur le sujet ici :

Merci à toi; super article !

[Udo Femi]

Vu sur Netflis A House of Dynamite
Alors ça commençait bien, mais le film ne montre pas de conclusion. C'est nul.
Que ce soit pas le propos, ok, mais je ne suis pas du tout client des films (ou des jdr) qui te font saliver devant du suspense, et qui ne le résolvent pas.

Pour moi, c'est clairement résolu ! La dernière scène: on voit tout du monde qui a rappliqué au bunker autosuffisant en Pennsylvanie (sachant que ça dû leur prendre plusieurs heures de venir soit de Gettysburg soit de Washington) suggère bien que ça a pété et que la procédure de mise à l'abri des personnes-clefs est toujours en cours, l'escalade étant lancée.
Pas besoin de voir de missiles lancés ou de gros champignons de fumée
Et l'essentiel AMHA n'est pas là : on s'en fout un peu de savoir qui a tiré le missile et ce que va décider POTUS: on a assisté à tout le bordel, la confusion, les décisions semi-aléatoires, le chaos au bord duquel on se précipite tout droit...

(Ceci dit pendant le générique de fin on entend plus ou moins distinctement plusieurs explosions)

[Sammael99]

OK merci. 

Clairement non vu les sensibilités de ma fille. 

Je le materais tout seul, un jour où j'aurais 3 heures devant moi. 

[Gridal]

Mon crime (François Ozon, 2023) : 1935. Une jeune actrice débutante est accusée du meurtre d'un célèbre producteur. Aidée par sa meilleure amie avocate, elle va faire en sorte que cette accusation lui soit bénéfique.

Un des Ozon que j'avais pas encore vu. C'est l'adaptation d'une pièce de théâtre des années 30, et le réalisateur y va à fond dans le côté théâtral, le film commence par un lever de rideau et les acteurs ont tous un jeu excessif. Dans la riche filmographie d'Ozon, c'est à ranger du côté de 8 femmes et de Potiche. C'est plutôt rigolo, très actuel, mais ça ne va jamais chercher très loin. Le plus intéressant est le casting délirant qui explore différentes strates du cinéma français. Les deux protagonistes sont de jeunes actrices actuelles (si Nadia Tereszkiewicz fait le minimum, Rebecca Marder est excellente). Sont en plus présents une méga star du box office (Dany Boon), de grands anciens fidèles à Ozon (Isabelle Huppert, André Dussollier, Fabrice Luchini) et des "oubliés" improbables (Régis Laspalès, Daniel Prévost, Franck de Lapersonne).

Ça reste un tout petit film, pas mauvais mais oubliable. Allez, on va dire que ça m'a remis dans le bain avant d'aller voir L'Étranger la semaine prochaine.

Dispo sur France TV jusqu'au 16 novembre 2025.



La Petite Dernière (Hafsia Herzi, 2025) : Fatima, élève de terminale dans la banlieue parisienne, apprend avec difficulté à concilier sa foi musulmane et son homosexualité.

C'est l'adaptation de l'excellent roman de Fatima Daas, paru en 2020. Une adaptation qui sait intelligemment prendre des libertés avec l'œuvre de base, pour un résultat magnifique. J'ai parfois pensé à un cinéma du réel à la Dardenne, mais le film a une identité unique, est traversé de moments de grâce et est porté du début à la fin par Nadia Melliti, son actrice principale absolument géniale. Gros coup de cœur pour moi, pour le moment mon film favori de l'année avec Maria de Pablo Larraín. J'espère qu'il aura du succès.



Surf Nazis Must Die (Peter George, 1987) : après un énorme tremblement de terre, Los Angeles est en proie au chaos et les gangs font la loi. L'un d'eux, les Surf Nazis, sème la terreur sur la plage.

C'est un nanar culte de chez Troma, que j'avais jamais vu. Mouais. Alors oui c'est un nanar donc, c'est à dire qu'on peut se marrer de la médiocrité du projet, il y a des scènes complètement lunaires, le scénario est au ras des pâquerettes, la bêtise et le second degré de l'ensemble sont assumés, mais ça reste pas bon. Le film dure 1h20 mais est très mou, les acteurs sont tous catastrophiques (Dawn Wildsmith surnage un petit peu dans le rôle d'Eva) et ce n'est finalement pas si drôle.

Par contre pour un one shot post apo débile ça peut faire l'affaire (Bitume, Brain Soda ?), pourquoi pas en crossover avec Les Guerriers de la nuit et Los Angeles 2013. Mais bon je suis quand même déçu.

[Sammael99]

Mon crime (François Ozon, 2023) 

C'est un des premiers films "pour grands" qu'on avait vus au cinéma avec ma fille, et ça nous avait bien plu dans le genre divertissement. Elle y avait vu un message féministe du haut de ses 12 ans de l'époque. Dans mon souvenir il y est, mais ça fait quand même très caricatural.