Hum...
En même temps, c'est bien pour parler de ce à quoi on a joué, en détail, ou pas, qu'il sert ce thread (le seul où je lis absolument tout du compte rendu des autres d'ailleurs).
Après, il se trouve que sur un forum rôliste, un thread qui parle des parties de jeux de rôle est celui que je préfère avec les threads sur ce que les gens ont acheté ou lu.
Or, donc, cette après-midi, après m'être un peu fait reproché des parties un peu trop orientées actions à Torg, j'ai continué mon Torg "pré invasion".
Les pjs ont pu passer dans le cosm d'Aysle quelques jours avant l'invasion et "incarner" leurs doubles dans ce cosm.
Là, ils ont aidé une noble baronne à se défaire de l'emprise d'une sorcière corrompue et l'un d'entre eux a été victime d'une malédiction.
La noble baronne, lorsqu'elle fait l'amour avec un homme transforme celui-ci en pierre, statue qui va rejoindre ensuite un tétragramme dans une des caves de son château.
C'est une double action combinée d'un pouvoir inné de la baronne et d'une rune de la corruption placée sur la baronne depuis des mois. 13 personnes devaient être transformées pour ouvrir une porte vers le plan d'origine de l'île Ayslienne où se trouvent les pjs. Là, un des pjs (absent cette partie) fut la douzième victime. La noble baronne est donc condamnée (maintenant qu'elle sait ce qui arrive et qu'elle est libérée de l'influence de la méchante sorcière) à ne pas faire l'amour à un autre homme.
Les pjs restants sont rentrés sur Terre, 7 jours avant l'invasion.
Une des pjs a eu une expérience dans le futur où elle a empêché un terrien de devenir Seigneur des possibilités de la Terre et a découvert l'endroit où était caché un obscurificateur qui est le plus grand ennemi de l'obscurificateur du Décharné (le big bad guy de Torg).
L'autre pj a été retrouvé amnésique à Corpus Christi, Texas, comme s'il venait directement des années 20.
Les pjs savent que 4 personnes sont revenues du futur et essayent de changer les choses. Une de ces personnes est la pj transformée dans la réalité de la cyberpapauté (et qui n'a pas vécu, dans son passé, l'épisode d'éliminer le seigneur de la Terre, elle vient d'un futur où le Seigneur s'est révélé au monde).
Ce double de la pj ne cesse d'agir autant qu'elle peut pour changer ce qu'elle peut du futur.
Un autre des envoyés du futur, lui essaie de maintenir la ligne temporelle le plus possible pour n'agir qu'aux moments cruciaux.
Armée d'une information que seule la pj connait (et même pas son double du futur qui sinon aurait déjà agi - mais qui fait un carnage partout où elle passe), les pjs se sont rendus dans un p'tit bled du Maine où vit un dénommé Malcom Caine (personnage officiel de Torg) dans l'intention éventuelle de le tuer puis ensuite d'aller en méso amérique, là où se trouve l'obscurificateur de la Terre pour tenter de réveiller son pouvoir et repousser l'invasion.
Ce faisant, dans ce village, il y avait eu quelques semaines avant apparition de profonds (la terre qui est envahie chez moi a des éléments du mythe de Cthulhu) et il y a disparition aussi de randonneurs (tués non par les pauvres profonds mais par Malcom Caine). Les pjs ont donc eu la joie de rencontrer une cellule de Delta Green composée de Scott Marshal (agent de de l'EPA et semble-t-il chevalier potentiel des possibilités), William Bannerman (DEA) et Derek Tywell (Us fish and wildlife), tous membres de Deltagreen et chargé d'enquêter sur des "disparitions" et des étranges visions d'hommes poissons.
Après un énorme quiproquo (la pj est recherchée pour meurtre après que des agents des envahisseurs japonais aient trafiqué des preuves contre elle) et une grosse flippe (mais qui sont ces hommes en noir ?), les pjs ont convaincu les gars de DeltaGreen (des mecs qui commencent à en avoir un peu marre de leur hierarchie d'ailleurs) d'une attaque imminente qui va être organisée sur la Terre et de la possibilité de pouvoir lutter éventuellement contre un envahisseur (une course contre la montre - 6 jours pour agir - est engagée...
Cela dit, vouloir penser qu'ils arriveront à maîtriser un obscurificateur est presque pure folie. C'est utiliser le mal contre le mal. Cela empêchera peut-être l'invasion d'une ou deux, voire de trois dimensions, mais assurément pas de toutes. Cela aussi damnera l'un des pjs ou l'un des pnjs qui les accompagne. Et instaurera une réalité différente (terrienne, certes, mais "ambiance" Maya) sur la Terre.
J'adore cette idée de donner la connaissance du futur et de voir ce que les pjs vont en faire.
Je pense que ça va donner un grave gros merdier. Mais c'est tant mieux, au moins les pjs sont au coeur de l'action majeure.
Pour situer le contexte, l'historique du personnage de ma femme (écrit par elle, bien sûr)
Sarah O'Leary
Elle est née à Brooklyn le 23 juillet 1958, dans une famille d’expatriés irlandais. Son père, John, était pompier et avait déjà un penchant pour la boisson qui s’est confirmé au fil des ans. Sa mère, Helen, élevait les enfants et passait le plus clair de son temps à l’église.
La fratrie est composée de l’aînée, Michelle, aujourd’hui 38 ans, qui s’est mariée – tradition familiale oblige – à un pompier, Steve O’Flaherty. De cette union sont nés Cindy, 21 ans (Michelle étant tombée enceinte à 16 ans) et Jimmy, 17 ans. Vient ensuite Peter, 35 ans, pompier lui aussi, marié à une coiffeuse, Elizabeth et père de 2 filles (Mary 8 ans et Heather 4 ans). Le petit dernier, c’est Terence : il a 30 ans et est sauveteur en mer. Vivant seul à Vancouver, il ne revient à Brooklyn que pour les vacances. C’est avec lui que Sarah a le plus d’affinités. Entre solitaires…
Sarah a su très tôt qu’elle aussi voulait aider son prochain. Après tout, on a ça dans le sang chez les O’Leary, on a même tendance à se prendre pour des héros… Après le lycée, elle est donc formée à l’académie de police et une fois le diplôme en poche (elle est major de sa promotion), elle s’engage sur le terrain, dans les rues où elle a grandi. Tous les choix de carrière étaient possibles, mais c’est là qu’elle sentait sa place. Elle fait équipe avec un vieux briscard de la Police New-Yorkaise dont les méthodes « old school » et son intégrité en font un modèle, un mentor même.
Elle rencontre l’amour dans un Wallmart, pendant le service… Son futur mari s’appelle Dustin Cutter il est chef de rayon et a alors un fusil braqué sur la tempe. Drôle de situation pour un coup de foudre et pourtant, 2 mois après, leur mariage avait lieu en grandes pompes… De cette union naît en 1986 une petite Amy, après 3 fausses couches très éprouvantes.
La vie s’écoule sans heurt jusqu’en 1988 où tout bascule : son partenaire se fait descendre par un chef de gang mexicain, la balle était destinée à Sarah, il s’est interposé… Dustin flippe et exige qu’elle demande son transfert dans les bureaux; hors de question, Sarah n’a pas l’âme d’un gratte-papiers, surtout lorsqu’une vendetta est de rigueur. Le couple bat de l’aile…
On lui assigne un nouvel équipier, Daniel Ackles, un célibataire endurci de 35 ans aux méthodes plutôt douteuses… auxquelles elle finit par adhérer, puisque la justice n’est parfois d’aucun recours. Après tout, s’il faut user de moyens extrêmes pour « nettoyer » les rues de New York des gangs qui la polluent…
Dustin demande le divorce et la garde intégrale d’Amy. Tout s’effondre. Sarah se console dans les bras réconfortants de Daniel, ainsi que dans les jeux d’argent dont elle est de plus en plus accro. Ces « vices » n’échappent pas à l’objectif du privé engagé par Dustin ; le procès est joué d’avance !
Sarah a finalement tout perdu. Tout sauf son job et cette obsession de rendre les rues plus sûres. Plus sûres pour Amy, dont elle n’a la garde qu’un week-end sur deux - et encore, son avocate s’est battue pour ça ! Plus sûres pour sa famille aussi, qui compte beaucoup à ses yeux. Voilà les seules personnes auxquelles elle tient. Elle ne veut plus de nouvelles attaches, ni en amitié, encore moins en amour. Elle a coupé beaucoup de ponts, s’est renfermée sur elle-même. Trop de déceptions, de douleur, de ressentiment lui ont forgé un cœur de pierre.
Etant le plus clair de son temps seule, elle s’est trouvée des hobbies. La photographie, et dieu sait si New York regorge de potentiels superbes clichés. L’écriture d’un polar, même si le syndrome de la page blanche ressurgit souvent. Tracer la route à moto pendant tout un week-end, sans destination, sans but. Les soirées plateau-télé avec ses 2 chats pour seule compagnie. Les rencontres sans lendemain dans les bars branchés ; la vie est plus facile quand elle est superficielle… Et puis il y a Dieu qu’elle a redécouvert quand tout allait mal et qui a été d’un grand secours. Sans compter que la confession a du bon, surtout quand on dépasse souvent les limites…