Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

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akodosho
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par akodosho »

Salut les rolistes !

Je plussoie totalement Pour l'homme qui savait la langue des serpents. Et un éditeur à suivre avec des textes toujours intéressants.


J'ai livré depuis peu un billet "Trilogie du samedi" hors norme puisque qu'elle elle double cette fois-ci, avec une fresque qui est devenu - et je souhaite sincèrement qu'il le reste - un incontournable de la Fantasy française. Les trilogies Capitale du Sud et Capitale du Nord, écrites à quatre mains par Guillaume Chamanadjian et Claire Duvivier forment le cycle de La tour de garde, édité désormais intégralement en poche et republié dans deux superbes intégrales Aux Forges de Vulcain.

C'est un grand coup de coeur pour ces villes rivales, Gemina et Dehaven qui gagnent en consistance au fil des pages. On y retrouve cette ambiance de la Renaissance, entre regard vers un passé parfois mythifié et un changement qui rend fier mais que l'on redoute aussi. Les thèmes du cycle sont pléthoriques : réflexions sur les systèmes politiques - une utopie est-elle possible ? -, l'éducation, les différences sociales, l'alimentation... Tout ceci est porté par de beaux et subtils personnages, qui font les frais des complots mais qui ne subissent jamais bien longtemps les évènements. La galerie est riche et je ne doute pas que vous aurez rapidement votre chouchou, y compris dans les rôles secondaires, qui sont soignés eux aussi. Ici, pas de guerrier badass et ténébreux, de personnage féminin dont le seul rôle est d'être... féminin, ni de sortilèges aux effets pyrotechniques.

Enfin, il y a cette Tour de Garde, qui donne à l'ensemble cette cohérence, et qui fait du cycle bien davantage qu'un simple exercice d'écriture. Une saga que j'ai terminée avec tristesse car ces personnages m'ont accompagné pendant six mois.

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Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Erwan G »

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Le Livre de recettes de l’anarchiste
Matt Dinniman

Bon retour dans l’émission la plus suivie de la galaxie, le World Dungeon. Les choses sérieuses commencent : les joueurs atteignent le niveau 4 et découvrent le Nœud de fer, une série de lignes de métros et de trains tous plus fous les uns que les autres, dont les usagers sont des mobs qui ne sont là que pour tuer, tuer, tuer. Carl, Princesse Donut et Katia, accompagné de leur guide Mordecai vont rencontrer de nouvelles Krakarens, des boss de quartier et plus si affinité. Mais, surtout, le type aux bombes va tenter de se lier à un maximum de crawlers pour pouvoir échanger des informations vitales et tenter de sauver le plus de monde possible. Il va aussi gagner, dans l’un de ses coffrets, un objet inutile en théorie mais est, en réalité, une mine d’informations sur les dungeons recueillies par les crawlers des éditions précédentes ayant eu une classe d’anarchiste. Mais si Carl en parle ou si le système découvre la vérité sur ce livre, celui-ci risque de disparaitre… Et, pendant ce temps, des choses se passent en coulisses :Zev est évincée, on entend de nouveau parler du Maestro et, visiblement, le Dungeon n’est pas qu’une sorte de télé réalité. C’est aussi un programme de propagande au service de Borant et il semblerait qu’une bonne compréhension du fonctionnement de la galaxie soit un plus pour les crawlers qui en ignoraient l’existence jusqu’à ce qu’ils soient projetés dans le dungeon.

Dans ce tome, on retrouve beaucoup de choses qui font le succès de la série : le coté mi sérieux mi totalement loufoque du scénario, des personnages, des événements même si ce niveau semble être plus marqué par une volonté de sérieux, au moins sur le fond. On n’est plus dans le n’importe quoi total des premiers niveaux, même si l’on assiste à de grands moments, comme celui qui conduit à un démembrement répété d’un PNJ parce que les crawlers ont besoin de ses bras. Et, comme il ressuscite, les crawlers peuvent recommencer de nombreuses fois. On retrouve aussi les coups fourrés, les situations grandiloquentes, les invectives, les moments Princesse Donut… Le lecteur est toujours aussi bon et amusant, il donne un rythme et une ambiance qui colle terriblement au livre, rendant le tout très agréable. Cela a été un réel plaisir de remonter en voiture pour reprendre les histoires et les pérégrinations de la Cour royale de Princesse Donut.


Si j’ai un reproche à formuler sur ce tome, c’est que les spécificités du niveau prennent trop de place pour, au final, bien peu de choses : Carl est toujours aussi malin et trouve tant de solutions à tout et, pour une fois, pas des solutions expéditives ou explosives. Alors, certes, il commet quelques erreurs qui ont des conséquences, mais j’ai du mal à retrouver le coté gaffeur des premiers tomes. De plus, on entre moins dans l’histoire autour du Dungeon. Et lorsqu’on y arrive enfin, le livre se termine.

Je suis donc resté un peu sur ma faim, au vu de ce qui a été fait au cours du tome précédent. Néanmoins, cela reste toujours un bon divertissement agréable à écouter et j’accueillerai avec grand plaisir le tome suivant, voir comment notre équipe, maintenant composée de trois personnes, s’en sort au prochain niveau mais aussi et surtout dans l’univers du Dungeon.

A ceux qui n’ont pas aimé l’un ou l’autre des tomes précédents : ne persévérez pas ! Si vous n’avez pas aimé le début, vous n’aimerez pas la suite, à moins que vous soyez un meneur de jeu sadique fan des Dungeons et que vous recherchez des inspirations sadiques pour vos propres parties !
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tauther
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par tauther »

Un jour, il faudra que je me procure un exemplaire de ce fameux anarchist's cookbook, juste pour voir ce qu'il y avait dedans, sachant que 90% de ce qu'il doit y avoir dedans ne doit plus utilisable...
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Florentbzh
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Florentbzh »

La partie sur l'électronique est désuète désormais, par contre les chapitres sur les explosifs et leur fabrication, la pose de charges, les détonateurs artisanaux est toujours valable, pour les armes aussi mais cela a vieilli.Pour le combat à mains nues (ou plutôt l'élimination à mains nues) c'est succinct mais efficace.
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Harfang2
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Harfang2 »

pas mal de livres lu en cette fin d'année; J'en suis à soixante et un, chiffre que je n'avais pas attend depuis dix-sept ans. Les enfants grandissent, il y a moins de travaux domestiques a effectuer, ça doit jouer. Quasi aucune lecture JDR aussi.
En cette fin d'année, deux livres m'auront particulièrement plu, pour l'un, marqué, pour l'autre.

Le premier qui m'a plus est "Les New-yorkaises", d'Edith Warthon. Auteur connu dont j'avais déjà, il y a beau temps, exploré un ou deux ouvrages. Roman étonnament moderne qui nous propulse dans le New-York de le fin du XIX. Un New-York qui, au fond nous parle toujours; Un New-York des élites, pour qui la renommée et la réputation priment, ou les valeurs anciennes se délitent ou, mieux encore se brocardent, et ou la jeunesse se brûlent gentiment les ailes, tandis que leurs parents installés oscillent entre travail acharné, quand dira-t-on social et quête, ridicule, du développement personnel.
La fin est un peu abrupt, mais, enfin, je le conseillerais a quiconque aimerait se rendre compte que l'Hier n'était toujours pas si différend de l'aujourd'hui et que certains comportements semblent éternels.

"Nouvelles orientales" de Marguerite Yourcenar m'a marqué.  Je gardais un souvenir marquant de l'oeuvre au noir et des mémoires d'Hadrien, aussi ce petit livre d'une dizaine de nouvelles me paraissait, cependant, plus abordable que ces maîtres-ouvrges et le voyais comme une agréable détente, curieux, aussi, de voir ce que donnait Yourcenar dans la nouvelle. La plume est limpide et équilibré. je dirais que le style est naturel et, jamais, c'est l'art des grands, ne se met en scène. Ecrin sobre pour ces petites nouvelles. Petites nouvelles car elles sont brèves, ramassées mais nous emportent vers les rivages amers et mélancolique de l'imaginaire oriental, spirituel peut-être? de Yourcenar. Car ces nouvelles sont tristes, grisent l'âme et si elles parlent, aussi, de beauté, celle-ci n'est au final qu'un regret qui assombrit encore le propos. Oh! peut-être, en tant que lecteur suis-je particulièrement sensible à la mélancolie, car il n'y a pas de surenchères pas de pathos vide de sens, non, seulement, cette beauté passée qui ne reviendra pas et ce néant qui nous appelle. J'en ai donc fini la lecture un peu chagrin, mais n'est-ce pas la preuve d'une grand auteur que de nous altérer pour, quelques heures ou quelques jours?
Dernière modification par Harfang2 le lun. déc. 22, 2025 7:53 am, modifié 1 fois.
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akodosho
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par akodosho »

Hello tout le monde !

L'auteur britannique continue son bonhomme de chemin au Bélial' puis qu'Adrian Tchaikovsky est publié pour la troisième fois dans la collection Une Heure Lumière, avec sa novella Cuirassés.
On y retrouve les ingrédients caractéristique de sa patte - et des textes que j'ai lu de lui - avec un récit de SF teinté d'ironie, voire d'absurde. Cette fois-ci, il subverti la SF militaire (voire militariste) et ses codes avec un texte qui se déroule dans un futur proche, au nord de l'Europe. L'Angleterre, après son divorce européen, s'est jetée dans les bras des EUA, devenant tête de pont d'une nouvelle Guerre Froide pas si froide. Des Européens ont osé se tourner vers la voi(e)x rouge, ce qui ne plait pas à Oncle Sam, définitivement mis sous tutelle par ses rejetons néo-libéraux. Les frontières entre les acteurs privés et publics, les fronts et théâtre d'affrontement sont encore plus floues - à moins que ça ne soit la fumée des bombes ?
Les Cuirassés incarnent cette arrogance cynique. Le bon droit de celui qui pense qu'il a du mérite, voire un destin, qu'il est supérieur... Sentiment facile quand on est équipé d'une armure indestructible et à la force de frappe écœurante payée avec les sousous de l'héritage et qu'il y a aura toujours quelqu'un pour venir sortir vos miches des ennuis dans lesquels vous vous fourrez. A moins que... Un texte d'une ironie mordante et griffante, où l'auteur distille de nombreuses références à la SF (et à l'histoire) que vous pourrez aller chercher comme les cases d'un calendrier de l'avent. Si vous avez envie de mettre un peu de guerre ou de méchas dans vos campagnes, on y trouvera de bonnes idées.

Résumé éditeur :
Futur proche. Angleterre, nouvel État de l’Union nord-américaine.
Les Héritiers n’ont aucune limite.
Les Héritiers ne meurent pas.
Les Héritiers ne disparaissent pas.
Enfin, sur le papier. Parce qu’il y en a précisément un qui manque à l’appel — l’un de ces fils de riches planqués dans leurs armures intelligentes prétendument indestructibles. Et volatilisé derrière la ligne de front, qui plus est, dans les Territoires du Nord, en plein cœur d’une Suède socialiste à feu et à sang. Or, ça, c’est le problème du sergent Ted Regan et de son escouade de petits malins, à qui l’on confie la lourde charge d’aller récupérer le nanti — ou ce qu’il en reste. Quitte à se frotter aux horreurs tapies de l’autre côté de la frontière finlandaise…

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senradackod
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par senradackod »

Harfang2 a écrit : dim. déc. 21, 2025 6:53 pm pas mal de livres lu en cette fin d'année; J'en suis à 61 chiffres que je n'avais pas attend dix-sept ans. Les enfants grandissent, il y a moins de travaux domestiques a effectuer, ça doit jouer. Quasi aucune lecture JDR aussi.
En cette fin d'année, deux livres m'auront particulièrement plu, pour l'un, marqué, pour l'autre.


"Nouvelles orientales" de Marguerite Yourcenar m'a marqué.  Je gardais un souvenir marquant de l'oeuvre au noir et des mémoires d'Hadrien, aussi ce petit livre d'une dizaine de nouvelles me paraissait, cependant, plus abordable que ces maîtres-ouvrges et le voyais comme une agréable détente, curieux, aussi, de voir ce que donnait Yourcenar dans la nouvelle. La plume est limpide et équilibré. je dirais que le style est naturel et, jamais, c'est l'art des grands, ne se met en scène. Ecrin sobre pour ces petites nouvelles. Petites nouvelles car elles sont brèves, ramassées mais nous emportent vers les rivages amers et mélancolique de l'imaginaire oriental, spirituel peut-être? de Yourcenar. Car ces nouvelles sont tristes, grisent l'âme et si elles parlent, aussi, de beauté, celle-ci n'est au final qu'un regret qui assombrit encore le propos. Oh! peut-être, en tant que lecteur suis-je particulièrement sensible à la mélancolie, car il n'y a pas de surenchères pas de pathos vide de sens, non, seulement, cette beauté passée qui ne reviendra pas et ce néant qui nous appelle. J'en ai donc fini la lecture un peu chagrin, mais n'est-ce pas la preuve d'une grand auteur que de nous altérer pour, quelques heures ou quelques jours?
Ton évocation des Nouvelles orientales me rappelle d'agréables souvenirs (c'était il y a... trente ans ? pendant mes études). Une poésie en prose, mêlant l'humour à la cruauté, inspirée de récits légendaires, dans un Orient allant de la Grèce à la Chine.
Je ne saurais trop te conseiller La couronne et la lyre, recueil de poésie lyrique grecque (antique) traduite par Yourcenar dans une langue incroyable. rien de scolaire, crois-moi (je l'ai lu à la même époque, avec la même délectation).  :runaway
 
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Inigin
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Inigin »

Les nouvelles orientales sont un délice, mangez-en.
Barde biclassé secrétaire de la Voix de Rokugan

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Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Erwan G »

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LE REICH DE LA LUNE
Johanna Sinisalo

J’ai découvert Johanna Sinisalo cette année avec sa dystopie Avec joie et docilité qui m’a donné envie d’approfondir ma connaissance de cette autrice. J’ai vu qu’elle était surtout citée pour le Reich de la Lune, roman en lien avec un film dont j’ai entendu parler mais que je n’ai jamais vu, Ironsky.

En réalité, le Reich ne s’est pas éteint avec le suicide d’Hitler. Il a continué, d’abord au Pôle, avant d’émigrer sur la face cachée de la Lune. Là, les descendants des nazis ont créé une utopie, dans laquelle les sous-hommes sont des esclaves et les aryens formés pour pouvoir, un jour, réclamer ce qui leur revient de droit, le contrôle de la planète Terre. Le Reich de la Lune espionne la Terre et se sent de plus en plus en décalage avec les mensonges que les capitalistes propagent. Heureusement, dans le repère de la Lune, on préserve les vraies valeurs, comme par exemple, ce film de 4 minutes de Charlie Chaplin qui montre le Führer en train de jouer avec le monde qu’il domine. Néanmoins, tout change lorsque, en 2018, un vaisseau terrien atterri sur la Lune. A bord, trois sous-hommes, dont deux sont immédiatement tués. Le troisième, noir, est capturé et est entrainé vers la base lunaire. Là, il est interrogé par le principal scientifique de la base, sa fille Renate, une jeune femme passionnée par la Terre et ses cultures et son fiancé, qu’elle n’a pas choisi, Klaus, un militaire des services de renseignements qui s’imagine très bien en Mondführer voir en Erdführer. La découverte du téléphone portable et de ses capacités est l’élément qui manquait pour pouvoir enfin faire voler la machine de guerre la plus terrible du IVème Reich. Enfin, si l’on en possède au moins un second. Klaus va donc aller sur Terre récupérer un appareil de ce type, en compagnie de l’astronaute américain aryanisé par le savant et une Renate qui s’est introduite en douce dans le vaisseau lunaire…

De la SF humoristique, mais pas que, connaissant Johanna Sinisalo, qui décrit une « utopie » nazi des plus crédibles, avec cependant des touches de loufoque. Le roman est bien mené et est un véritable page turner. On s’amuse à la fois de la naïveté des habitants du IVème Reich, mais également de la découverte de la terre, des expériences burlesques du savant fou qui est le père de Renate, de la confiance incroyable que les personnages peuvent avoir en leur idéologie, qui dicte leur vision du monde, du décalage entre la Lune des années 50 et la Terre des années 2018.

Plus anecdotique, pour moi du moins, que Avec joie et docilité, mais tout aussi mordant à certains moments dans la façon de mettre en place une dystopie acceptable (présentée comme une utopie), le Reich de la Lune m’a sérieusement donné envie de découvrir Ironsky.

Malheureusement, si ce dernier est disponible sur une plate-forme à laquelle j’ai accès, c’est uniquement en VF et non en VOST, ce que je ne peux que regretter. Mais j’y jetterai un œil, ne serait-ce que pour voir le lien entre le film (auquel Sinisalo a participé en tant que scénariste tout en refusant d’apparaitre en tant que tel au générique du film) après le rappel des faits que l’autrice fait en fin de livre. Une lecture agréable.
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