C'est évidemment le pire truc à faire, les fascismes étant caractérisés par le fait de pouvoir prendre n'importe qui comme bouc émissaire à tout moment pour regalvaniser leurs partisans, parce qu'ils sont tout entiers bâtis sur la constitution d'une réserve de pigeons fanatisés qui leur sert de bras armé violent pour conserver le pouvoir et distribuer les sous et les privilèges à leur clique corrompue et incompétente.
Exemple. Les trumpistes font bannir des écoles et des bibliothèques américaines les livres jugés dangereux. Il y a forcément des gens qui vont se dire que ça doit être des brûlots politiques, des machins avant-gardistes, bref, que finalement tout ça "cherchait les ennuis", selon cette logique qui commode qui consiste à rejeter la faute sur la victime. On s'imagine volontiers des bouquins d'universitaires élitistes ou des fanzines communistes confidentiels.
Sauf que l'auteur le plus banni par ces types est...
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Ça me rappelle Mussolini. Pour défendre la glorieuse patrie italienne, il avait fini par ne trouver rien de mieux à faire que de bannir...
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Du coup, aujourd'hui, en manger, c'est être antifasciste. On rappelle qui trouve que les antifascistes sont des terroristes ? D'ici que Trump s'y attaque aussi... bref, n'oublions jamais que les fascismes, tôt ou tard, ciblent tout le monde.