senradackod a écrit : ↑dim. oct. 19, 2025 7:19 pmJe ne suis pas naïf. Deux obstacles principaux se dressent :
-la difficulté à déposer plainte dans le cas de violences sexistes ou sexuelles (comme l'a évoqué @Sylvestre plus haut)
-la lenteur du temps judiciaire, qui décourage la mise en œuvre d'une action en ce sens
Toutefois, je ne connais pas d'autre moyen de faire émerger la vérité de façon plus objective et acceptable.
C'est pour cette raison que je demandais si, en l'absence de verdict (problème du temps judiciaire), il y avait eu dépôt de plainte, ce qui serait un indicateur d'autant plus pertinent que les témoignages sont nombreux et nominatifs : ils peuvent laisser espérer qu'ils ont déclenché les plaintes correspondantes.
Dans le cas contraire, je ne vois pas bien comment aboutir à des certitudes, et il ne se passera rien.
Et en attendant, si ce Marsan me paraît coupable, je peux certes l'ostraciser, et éviter d'acheter les produits qui lui sont associés, comme tu le suggères. Et j'ai bien raison si c'est bien un sale type. Mais ce mien jugement reste subjectif, et me met mal à l'aise, parce que la boîte à rumeur que constituent internet et les réseaux sociaux peut démolir n'importe qui très facilement par la calomnie et le mensonge.
Ce post est un excellent exemple de tout ce qui pose souci dans ce fameux "bon sens" qui n'a rien de bon.
Sur le papier, l'argument parait excellent : internet est plein de rumeurs, la Justice enquête et nous délivre la Vérité.
Sauf que les études et enquêtes démontrent que, en France, les viols et encore plus les VSS ne sont pas punis.
Les autrices / victimes n'ont aucun intérêt à porter plainte
Elles risquent de perdre du temps, de l'argent, voire de subir du stress... et Marsan est assez riche pour se payer de bons avocats.
Le "moindre mal" est que Marsan ne puisse plus bosser dans le milieu de l'Imaginaire.
Ça ne résout pas tout, mais, sachant que ça lui plaisait (d'y bosser), c'est un peu comme l'exil qui était une punition autrefois.
Et ça protège les autrices qui débarqueraient.
Aujourd'hui, en France, nous vivons dans une société patriarcale où domine la culture du viol : la Justice n'est pas au service des femmes.
Donc les femmes, pour survivre, doivent s'emparer d'autres outils : les réseaux sociaux notamment.
Décrier les RS "en général", sans comprendre l'outil qu'ils sont pour les victimes et les oppressé·es, c'est un très gros souci.
-- Mais comment je distingue le Vrai du Faux, moi, si on ne me mâche pas le travail ?
-- Ben, tu lis les enquêtes et tu te forges une opinion. Et tu prends le risque de te tromper, mais c'est un risque qui doit être pris.
Dans le cas de cette affaire-ci, le risque est de 0.