Caligula, Albert Camus, 155 p., ed Gallimard,1966
Beaucoup de mots pour rien.
Je ne suis pas très sensible a Camus. Déjà l'étranger m'avais laissé de marbre et j'avais abandonné la peste...
Là aussi, cette pièce m'a laissé froid. Car quoi? Réflexion sur la tyrannie? le vide? La liberté? Un peu tout celà à la fois et pas grand chose au fond.
Les personnages sont vains et vides, la réflexion, au fond, superficiel... Bien sur, une critique méta pourrait y voir plein de chose, mais, une oeuvre qui a besoin d'interprètes est peut-être une oeuvre qui ne remplit pas son objectif, celle de transmettre ou d'émouvoir. Quelle émotion ici, sinon les pantomimes d'un être vain et de son parage a peu près aussi vide?
Oh, bien sur, en tirant l'effet, en brodant sur la "pensée" de l'auteur on pourrait évoquer la question existentielle, le caractère éphémère et quelques autres choses... Mais tant l'on fait et de plus belle manières que cette pièce parait aussi creuse que son personnage. Vanitas vanitatum et omnia vanitas... Oui, on sait. L'intérêt, la force c'est "et après?" et, ça, Camus n'y répond que par la pulsion tanathaire. C'est facile et quasi inconsistant, en fait.
Après, on a rarement raison contre et l'assentiment populaire et l'assentiment des experts... Alors qu'est ce que je ne comprend pas dans Camus? Qu'y a-t-il dans son projet littéraire qui fait que ça ne me touche en rien?
Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
- Harfang2
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Dernière modification par Harfang2 le mar. sept. 09, 2025 5:52 am, modifié 1 fois.
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Tant mieux
Dernières lectures:

"Tant mieux" par Amélie Nothomb.
C’est la rentrée, l’heure de mon rendez-vous annuel avec Amélie Nothomb, rendez-vous généralement plutôt agréable, quoique bref (ses livres se lisent vite). J’ai une préférence marquée pour ses récits autobiographiques et familiaux, et je suis en veine cette année, puisque dans “Tant mieux”, elle fait le récit de l’enfance de sa mère, après avoir abordé un fragment de la vie de son père dans “Premier sang”, il y a quelques années.
Et sincèrement, on ne peut pas dire que la famille maternelle d’Amélie ait un passé particulièrement avantageux. Le premier passage du livre raconte le séjour de sa mère, Adrienne, alors âgée de 4 ans, chez sa grand-mère à Gand. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la vieille a un sacré grain: petit déjeuner composé de hareng frais et de café au lait, aussitôt vomi, et voilà la gamine obligée de remanger le résultat, jusqu’à ce que ça ne repasse plus, s’il vous plaît. Certes, c’est la guerre, on ne doit pas gâcher, mais malgré tout…
Heureusement, ces vacances ne se reproduiront pas: il est vrai qu’Astrid, la maman d’Adrienne ne porte déjà pas sa mère dans son cœur, il n’en faut pas beaucoup pour la dissuader de réitérer l’expérience: il est vrai que la vieille a toujours préféré ses chats à ses filles… ce qui a pour résultat une haine des chats assez virulente dans le chef d’Astrid. A quel point virulente? Disons que les chats du quartier ont tendance à disparaître mystérieusement…
Il y a quelque chose de tragique dans cette histoire, et malgré tout, comme à son habitude, l’autrice parvient à rendre ça léger, voire rigolo par moment. Bref, cette livraison est, encore une fois, loin d’être décevante. Vivement l’année prochaine.
Lectures de 2025:

"Tant mieux" par Amélie Nothomb.
C’est la rentrée, l’heure de mon rendez-vous annuel avec Amélie Nothomb, rendez-vous généralement plutôt agréable, quoique bref (ses livres se lisent vite). J’ai une préférence marquée pour ses récits autobiographiques et familiaux, et je suis en veine cette année, puisque dans “Tant mieux”, elle fait le récit de l’enfance de sa mère, après avoir abordé un fragment de la vie de son père dans “Premier sang”, il y a quelques années.
Et sincèrement, on ne peut pas dire que la famille maternelle d’Amélie ait un passé particulièrement avantageux. Le premier passage du livre raconte le séjour de sa mère, Adrienne, alors âgée de 4 ans, chez sa grand-mère à Gand. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la vieille a un sacré grain: petit déjeuner composé de hareng frais et de café au lait, aussitôt vomi, et voilà la gamine obligée de remanger le résultat, jusqu’à ce que ça ne repasse plus, s’il vous plaît. Certes, c’est la guerre, on ne doit pas gâcher, mais malgré tout…
Heureusement, ces vacances ne se reproduiront pas: il est vrai qu’Astrid, la maman d’Adrienne ne porte déjà pas sa mère dans son cœur, il n’en faut pas beaucoup pour la dissuader de réitérer l’expérience: il est vrai que la vieille a toujours préféré ses chats à ses filles… ce qui a pour résultat une haine des chats assez virulente dans le chef d’Astrid. A quel point virulente? Disons que les chats du quartier ont tendance à disparaître mystérieusement…
Il y a quelque chose de tragique dans cette histoire, et malgré tout, comme à son habitude, l’autrice parvient à rendre ça léger, voire rigolo par moment. Bref, cette livraison est, encore une fois, loin d’être décevante. Vivement l’année prochaine.
Lectures de 2025:
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"Si tu souffres à propos de quelque chose d'extérieur, ce n'est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle ; il dépend de toi de le faire disparaître." - Marc-Aurèle
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Bah, si t'as beaucoup aimé, comment tu as pu t'arrêter ?Jiohn Guilliann a écrit : ↑lun. sept. 08, 2025 5:35 pm J'ai lu 3 romans de Honor Harrington, et je n'ai pas ressenti le besoin d'en lire plus. Celà dit, j'ai beaucoup aimé ce que j'ai lu.
Si j'aime beaucoup un auteur, j'essaye de tout lire de lui. Enfin, un peu moins maintenant que quand j'étais jeune (surement trop de déception
