Vous avez, vous, des "séries de la honte" ?
Du genre dont vous savez que, non, définitivement, ce n'est pas très bon, voire pas bon du tout, voire peut-être même mauvais. Et que vous feriez mieux de dilapider votre rare temps libre autrement que sur ces épisodes de 52 minutes ?
Et bien je vous présente la mienne. Oui, j'ai honte et je n'assume pas. C'est donc
National Treasure : Edge of History. Oui, la "suite" des deux films sur "Benjamin Gates", en série. Chez Disney+. Sans Nicolas Cage, ce dont les mauvaises langues diront que ce n'est pas loin d'être une des plus grandes qualité de la série.
Dans les points forts, pardon, le point fort - l'actrice principale : elle s'en sort bien, elle y croit à fond, elle a du chien.
Dans les points faibles, voyons, laissez moi synthétiser : tout le reste. Rien ne va. Les personnages sont tous caricaturaux et avec un background qui ne suffirait pas à remplir les huit secondes d'une vidéo TikTok (comme "Oren. Ami de l'héroïne. Collectionne les paires de baskets" ou "Tasha. Amie de l'héroïne. Influenceuse black"). Les méchants sont méchants et caricaturaux (Catherine Zéta-Jones, pourtant, quand même - "Billie. Méchante. Cherche le trésor depuis 15 ans"). L'intrigue est, voyons, archi convenue. Les "mystères" et les "rebondissements" sont, car oui c'est possible, encore plus improbables que dans les films (qui jouait avec un peu de dérision sur le sujet, avec le discours du père "Cet indice va t'emmener vers un autre indice qui va t'amener vers un autre indice (etc.)"). Ici, c'est encore pire, dans le genre improbable avec des enchaînements / mystères tarabiscotés, avec un indice et un rebondissement par épisode ("vers l'infini et plus encore").
Il y a de vagues liens avec les films : Harvey Keitel ("Peter Sadusky. Agent du FBI à la retraite. Meurt dans le premier épisode"), pour assurer la continuité, et le personnage secondaire des films (dont j'ai déjà oublié le nom).
Ajoutons que je déguste ce plaisir coupable et honteux avec un épisode par semaine (8 épisodes / 10), ce qui atténue à peine la douleur du visionnage : je gage que personne ne pourra binge-watcher la série sans perdre quelques points de santé mentale (au risque de s'arrêter en cours de route).
Mais j'aime bien les histoires de trésors et les mystères. Je vais devoir regarder jusqu'à la fin. Damn.