C'était une partie très sympa avec comme souvent une explication finale pertinente et parfaitement logique malgré la nature émergente totale de l'enquête. Il n'y auras pas de novellisation du scénario ni de mécaniques (c'est du PbtA, 2d6, <6/7-9/10+, etc) avec des Moves et des ressources sous formes de tranches de vie à raconter pour améliorer ses résultats
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, c'est assez simple quand on commence à jouer, même le MJ ne sait pas ce qu'il s'est passé ni comment ça s'est passé ni qui a fait le coup! Est ce que que ça reste de l'enquête alors?...eh ben oui carrément. mais without further ado
Le casting des soeur Bénédictines, piquantes et curieuses comme il se doit
Soeur Peronelle: incarnée par @Kandjar , une aimable commère qui fut couturière mais que le péché à pousser dans les ordres
Soeur Catherine: incarnée par @jainaxf Observatrice mais gourmande, la pauvre Catherine fut soupçonné d'avoir empoisonné son mari et se retira du monde
Soeur Ermeline: incarnée par @killerklown Une ancienne bourgeoise généreuse mais trop impulsive dont le comportement de garçon manqué lui a joué des tours
Soeur Clotilde: incarnée par @Doji Satori ancienne femme de petite vie, elle a fuit son protecteur pour prendre la robe, elle a toujours une oreille attentive pour ses soeurs qui lui pardonnent ses nombreux mensonges
La situation de départ:
L’abbaye de Montgascon reçoit une visite bien étrange : soeur Guillemette, du couvent franciscain des Cordelières de Faverges. Elle avait avec elle l’unique copie de Sur les causes de la corruption de l'éloquence (De causis corruptæ eloquentiæ), un ouvrage du Quintilien que tout le monde croit perdu depuis des siècles.
Les matines viennent de sonner, il est donc 4h du matin. Les Soeurs sont à moitié réveillées, en train de s’habiller pour rejoindre l’église afin de suivre le premier office de la journée. Elles sursautent en entendant les cris d’horreur de soeur Sédonie. Cette dernière est chargée de passer dans chaque cellule afin de s’assurer qu’aucune soeur ne cède au péché de paresse en restant sur sa couche. Et soeur Sédonie vient de faire une découverte effroyable : le corps sans vie de soeur Guillemette, une Cordelière qui était de passage dans l’abbaye et qui occupait la cellule réservée aux religieuses en visite à Montgascon. Le sang qui s’est échappé de sa gorge tranchée a largement imbibé ses modestes vêtements et sa couverture. Il est encore chaud, ce qui tente à prouver que le meurtre vient d’être commis. De plus, le précieux livre que soeur Guillemette avait avec elle en arrivant à l’abbaye a disparu.
L'enquête
- Sœur Guillemette, petite soeur des pauvres, du couvent Franciscain de Faverge, fut reçue immédiatement par l’abbesse (prévenue?). Elle amenait avec elle l’unique copie du « Quintilien : sur les causes de la corruption de l’éloquence ».
- Rumeurs actuelles : Sœur Mechthilde préférerait les femmes (et serait venue au couvent pour ça), Novice Jehane (jeune et jolie) recevrait des visites nocturnes d’un fils du baron local, Gautier de Cavanac.
Matin (4h) : au lever Sœur Sédonie pousse un hurlement : Sœur Guillemette a été assassinée ! Sa gorge a été tranchée, le corps est tiède. Dans la cellule, le livre précieux n'est pas là. Elle a un air effrayé.
Fouille du corps par Sœur Clothilde (parchemin) surprise par Sœur Ludivine qui la sermonne et lui demande pénitence.
Sœur Sédulice (voisine de cellule) a entendu quelque chose mais ne veut pas en parler en public. Sœur Catherine l'entraîne à l'écart et découvre que la porte de la cellule a grincé plusieurs fois (3 fois). La conversation est écoutée par un mystérieux espions...
Sœur Guillemette avait rendu un grand service aux sœurs en leur donnant accès à la bibliothèque de son abbaye lors d'un mystère passé.
Sœur Clotilde prétend avoir voulu "récupérer son rosaire qu'elle lui avait prêter tard la veille au soir". La mère abbesse n'y croit pas du tout et la punit davantage (surveillance et couchage des novices) + chapelets de prières. Elle semble particulièrement agressive : quelque chose la travaille.
Sœur Ermeline se renseigne pour savoir si Sœur Guillemette était accompagnée mais tombe sur Thibaud qui nettoie le logis des invités (mains baladeuses) qui la drague et la menace tour à tour et elle répond sans se laisser intimider...
Sœur Péronnelle interroge l'air de rien les sœurs de l'abbaye : elle apprend que sœur Henri-Lise vient de la même abbaye que sœur Guillemette et pourrait en savoir plus... cette dernière lui explique que l'abbaye de Faverge était particulièrement dure (problème de financement de l'abbaye et ses œuvres). Elle insiste aussi sur l'entrevue privé de Sœur Guillemette avec l'abbesse la veille au soir... sur quoi portait-il ? La vente du Quintilien (beau livre précieux avec des formes de fleur), autre chose ?
Arrivée d'un nouveau taillandier qui vient de Faverge aussi, "Parmélien" (fabricant d'objets tranchants) qui "aurait eu des ennuis" et qui "courrait la gueuse"... look de "joli garçon un peu dangereux".
Sœur Clotilde s'est procurée un abortif (pour une jeune novice) auprès de Villaire (un escroc en asile dans l'abbaye).
Fouille approfondie de la cellule de Sœur Guillemette par Sœur Ermeline en pleine nuit : une des pierre a été descellée. Dans la cachette se trouve un papier enroulé avec un sceau du monastère de Faverge. Il s'agit d'une offre d'achat par l'abbaye de Faverge. Mais à ce moment-là, quelqu'un l'attaque par derrière et la poignarde...
Sœur Catherine (prévenue par une Sœur Sédulice paniquée) va la rejoindre et la voit au sol... une forme aux yeux rougeoyants se manifeste derrière elle et après une odeur étrange, elle perd connaissance...
Sœur Sédulice crie alors pour se faire entendre de Sœur Clotilde et Péronnelle qui voient Sœur Catherine allongée (étourdie) et de la lumière dans la cellule... Sœur Sédulis a vu une forme s'enfuir en direction de l'église.
Pour Catherine : un cierge de couleur noire se consume, planté sur le sol dans son dos (elle gagne la condition "possédée"). Sœur Ermeline est vivante, une lame plantée dans l'épaule (peut-être l'arme du crime, ).
Expédition nocturne des trois sœurs (sans Ermeline qui a passé le reste du scénario à l'infirmerie pour cause d'indisponibilité de son joueur) peu après pour suivre la forme qui serait aller dans l'église. Sœur Péronnelle a emmené une pointe fournie par Villaire l'escroc...
Les sœurs vont d'ailleurs voir l'escroc qui dort dans l'église pour voir s'il est réveillé : non.
Dans le transept, tout semble désert. Puis soudain la porte de l'église s'entrouvre pour laisser passer une silhouette qui vient vers nous. Une voix crie au secours : une jeune novice connue par Sœur Clothilde est tenu par Villaire. Qui a été réveillé par elle. La novice avait rendez vous pour obtenir le remède abortifs de Sœur Clotilde (avec un sermon combiné de Clotilde et Péronnelle sur le fait de "réitérer").
Après une petite expédition aux cuisines pour se revigoré, Péronnelle déniche du nougat mais fait tomber du liquide poisseux sur elle... c'est du sang ! L'outre était pleine de sang ! Soeur Péronnelle se rend au lavoir pour tenter de laver le sang mais est surpris par Parmélien le taillandier armé d'un couteau... elle prétend que c'est dû à ses règles mais il la menace, exigeant de savoir où se trouve Guillemette ! Il la cherche et refuse de croire à sa mort. Il l'attaque. Avec son stylet, elle lui lacère le visage et il s'enfuit après une dernière menace.
Après la messe (manquée par Péronnelle), les sœurs se retrouvent. Sœur Péronnelle va voir l'abbesse pour s'excuser d'avoir manqué la messe à cause "de vomissements".
Expédition de Clotilde et Catherine pour fouiller le bureau de l'abbesse. Clotilde se fait attraper par l'abbesse (sur le point d'écouter à la porte), laissant ainsi le champ libre à Catherine... Clotilde a comme punition de nettoyer les latrines, comme une novice (avant d'autres pénitences).
Catherine passe par le toit pour entrer dans le bureau, elle manque de chuter; casse la fenêtre et se blesseà la main... mais à l'intérieur, sur le bureau, il y a un arbre généalogique mystérieux... qu'elle prend.
Indices :
- parchemin avec un dessin érotique (bible de Guillemette),
2 alliances entrelacées (logis des invités où se trouvaient des personnes de la noblesse),
cierge noir à fumée soporifique,
lame de couteau brisée (sans manche) plantée dans l'épaule d'Ermeline,
Offre d'achat du monastère de Faverge
Outre pleine de sang dans la cuisine (la nuit de l'attaque d'Ermeline)
Arbre généalogique étudié par l'abbesse
Théorie finale :
Guillemette est venu afin de forcer l'abbesse de la riche Abbaye de Mongascon a racheter le couvent Franciscain de Faverge qui est en difficulté. Elle a emmené le Quintilien pour appâter l'abbesse mais elle est aussi venu avec un arbre généalogique daté qui prouve que la Baronne de Cavannac ne peut pas être la mère biologique du jeune Gautier. Elle a également apporté des alliance portant les initiales du Baron et de l'Abbesse pour montrer qu'elle sait que la vraie mère de Gautier est l'Abbesse. C'est un mariage secret.
L'abbesse avec l'aide Gautier son fils a assassiné Guillemette. Ensuite Gautier a récupéré les alliances après avoir égorgé la sœur mais dans la panique il a perdu les alliances dans le logis des invités lors de son départ précipité. L'Abbesse a récupérer le Quintilien pour détourner l'attention et l'a caché dans sa chambre
Paralellement à ca Parmélien qui avait une relation avec Guillemette à Faverge. C’est lui qui a dessiné le parchemin erotique où il s'est représenté nu avec Guillemette. Il a pensé qu'elle partait de Faverge pour le quitter. Furieux il retrouve sa trace à Montgascon et bien décidé à lui faire payer sa trahison il poignarde Ermeline pensant que c'était Guillemette et il s'enfuit en abandonnant sa lame et sans avoir fini le travail.
L'outre de sang et le cierge noir sont des indices lié à un mystère plus vaste qui plane sur Montgascon (indices écartés)
Le jet de dé final du Move de Théorisation donnera un 8: donc une réussite partielle.
Alors que nos sœurs avaient enfin compris les sombres évènements menant à la mort de sœur Guillemette et qu'elles se rendait à l'église pour les Laudes, une troupe armée arrive mené par nul autre que le baron lui-même accompagné d'un jeune garçon simplet qui sert de courrier à l'abbesse. Elle l'a fait venir! Et en effet l'abbesse jaillit de l'église pour l'accueillir et les soeurs parviennent à distinguer quelques mots de leur conversation. Le baron est la pour trouver le voleur qui a pénétré dans le bureau de l'abbesse et voler l'arbre généalogique des De Cavanac et les chatier de la maniere la plus sévère.
Les trois sœurs décident qu'il vaut sans doute mieux faire profil bas pour le moment et garder le secret sur toute cette affaire.
