Cryoban a écrit : ↑mer. oct. 01, 2025 12:14 pm
Florentbzh a écrit : ↑mer. oct. 01, 2025 10:53 am
On ne remplace pas autant de généraux et amiraux en un claquement de doigt, sous peine d'affaiblir durablement l'institution.
Tu veux dire qu'on ne peut pas imaginer que Trump prenne des décisions qui affaiblissent l'amérique parfois de façon irréversible pour la décenie à venir?
Quant à l'absence de rire et d'applaudissement, Il s'agit d'officiers supérieurs et ce genre de manifestation dans une allocution de leur commandant en chef est hors de propos quelque soit les qualités de l'orateur. D'ailleurs Trump l'a dit en sortant, il ne s'était jamais présenté face à une salle aussi silencieuse
Florentbzh a écrit : ↑mer. oct. 01, 2025 11:45 am
Il ne s'agit pas de croire, mais de pouvoir le réaliser, ce qui est impossible à court et moyen terme.....déjà,il faut trois décennies pour faire un général, les politiciens actuels ne seront plus là....
Non un décret suffit. La compétence? c'est un autre registre
Florentbzh a écrit : ↑mer. oct. 01, 2025 11:45 am
simplement cela ne fait pas partie du logiciel des militaires dans les pays démocratiques, ils ne servent pas le
gouvernement mais le
pays
Ouai jusqu'au jour où ça n'est plus le cas. Je pense que tu es très optimiste sur la capacité d'une armée (ou une partie au moins) à s'en tenir à son devoir constituionnel, l'histoire est pleine de contre-exemple y compris en France.
Les militaires US ne sont pas programmés pour se rebeller contre un président légitimement élu et contre qui il serait difficile aujourd'hui de soutenir que ces actes n'expriment pas la volonté du peuple qu l'a élu dans les urnes et que ces mêmes militaires sont censés servir.
Si Trump a pris la peine et dépenser l'argent et du temps pour réunir ces centaines de généraux et amiraux en un seul endroit face à lui, ce n'est pas pour juste faire un stunt médiatique, il voulaient qu'ils soient tous là, face à lui.
Mano a mano. C'est totalement dans le style Trumpien de l'Homme fort. Cette réunion était un avertissement de El Supremo.
Désolé pour le caractère tardif de la réponse mais je suis toujours à la recherche du Mystérieux Colis UPS
Alors, en vrac,
1° Non, il ne s'agissait pas d'officiers supérieurs mais d'officiers généraux mais ce n'est pas pour cette raison que la salle restait silencieuse, au grand dam non seulement de Trump qui, selon le NYT, a été carrément
perturbé par ce silence, y compris lorsqu'il a sorti son "
Si vous n'aimez pas ce que je dis, vous pouvez quitter la pièce. Bien sûr, vous pouvez dire adieu à votre rang, à votre avenir", alors qu'il s'attendait à une réaction, ce qu'il a maladroitement essayé de compenser par son "
pas de plus grand honneur que de servir comme votre commandant en chef" qui se voulait fédérateur et laudateur mais qui pourtant a aussi fait chou blanc.
En "chauffeur de salle", Hegseth a lui aussi fait le grand plongeon en lançant une boutade "
À nos ennemis : FAFO".....il a fait une pause, attendant les rires (et lui connait le monde militaire, contrairement à Trump)....silence glacial.
Ce n'est pas qu'une attitude de réserve inhérente au métier, c'est de la distance volontaire, voire de l'hostilité, ce qui ne fait que rejoindre son "défilé du 14 Juillet" où les militaires ont
volontairement sabordé ce qu'il voulait comme une manifestation mégalo.A mes yeux (mais je peux me tromper) c'es très révélateur d'une hostilité...certes elle est rentrée, car on parle de gens qui respectent par nature tout ce qui est légal, mais la légalité n'est pas toujours synonyme de légitimité.
Non un décret suffit. La compétence? c'est un autre registre
2°En France aussi, la nomination d'un général se fait souvent sur des critères autres que la compétence, en particulier sur les affinités politiques, mais aux USA il faut l'accord parlementaire pour la nomination d'un officier général.
Je pense que tu es très optimiste sur la capacité d'une armée (ou une partie au moins) à s'en tenir à son devoir constituionnel, l'histoire est pleine de contre-exemple y compris en France
3°Dans l'histoire "récente", allez on va dire depuis le début XX°(je fais l'effort de ne pas citer Boulanger, c'est dire

) je n'ai en tête aucun exemple valable....
Bien sûr il y a eu les mini révoltes dans les tranchées mais ce fut le fait d'hommes usés et vivant dans des conditions épouvantables, on a eu le cas de Gaulle en 40 refusant la décision de paix avec l'Allemagne (ce qui repose la différence entre légalité et légitimité), il y a eu le "putsch" des généraux à Alger, mais comme déjà dit ce fut un
pronunciamiento plus qu'un putsch, dans un contexte très particulier (post Indochine, la plupart des acteurs avaient l'impression de revivre les mêmes scènes et de retrahir les populations locales-ce qui d'ailleurs fut fait allègrement par la France qui a laissé les pauvres harkis se faire massacrer en toute connaissance de cause) et ensuite la légende non pas des siècles mais des décennies a déformé la situation pour en faire une espèce de Chili bis où Pinochet serait remplacé par Salan....alors que ce dernier avait été proposé par la gauche pour son côté supposément "progressiste", bien vu l'aveugle

!
Après, à l'échelon individuel il y a parfois eu des rébellions mais elles restent très individuelles, comme Pierre Guillaume (le "Crabe Tambour" si bien illustré par P. Schoendoerffer) qui enfreint les ordres de laisser tomber les vietnamiens et en sauve plus de 1500 où ces deux officiers (Bretons eux aussi, je crois) qui ont refusé de rester les bras croisés lors du massacre d'Oran, mais ce sont des épiphénomènes, pas des mutineries.
Et même si on a en tête les coups d'état des diverses juntes d'Amérique Latine ou de l'Afrique, la tendance serait désormais plus au coup d'état pour établir (et par forcément rétablir) la démocratie, je lisais hier un article qui indiquait, je cite
From 1950 to 1989, 14% of successful coups against dictatorships led to democracy within two years, while 40% did so from 1990 to 2015.
Ici :
Un bon coup, cela fait du bien
Je vois mal des armées de démocraties suivre une dérive autoritaire une fois qu'elle s'est amplifiée, pour prendre un exemple hexagonal-
toutes proportions gardées, bien sûr-cela a été quoi, la pétition des quarts de place dans Valeurs Actuelles? Un pétard mouillé....même si certains politiciens ont versé dans le mélodramatiques avec le bruit des bottes pour ne pas dire la Nuit des Longs Couteaux (c'était plus le Jour des Seconds Couteaux, en fait

).
Et, de toute façon, cette dérive "factieuse" est court-circuitée par le RDG qui, sous l'impulsion de de Gaulle,permet désormais,depuis le décours de la seconde guerre mondiale, de ne pas obéir à un ordre manifestement illégal....je crois que le cas de Pinochet pollue un peu la perception qu'on a, à la fois parce que ce fut un coup d'état aidé par une super-puissance étrangère, que cela a été assez mythifié, mais les cas où les démocraties ont sombré par la voie des armes sont marginaux, Weimar s'est suicidée par les urnes-et même là cela aurait pu être évité.
Pour les USA, comme dit plus haut dans un autre post, je cite
Kori Schake, elle, rappelle toutefois qu'en 224 ans, l'armée américaine, malgré sa puissance, n'a paradoxalement « jamais représenté une menace » pour la démocratie. Elle continue de faire confiance à l'institution : « Je ne vois pas de circonstances dans lesquelles son professionnalisme s'effondrerait au point qu'elle devienne complice d'une entrave au fonctionnement constitutionnel.
Le CV de Mme Schake parle pour elle, et tout comme on vise à l'hystérisation chez certains Républicains la réciproque est aussi vraie chez les Démocrates, ici on a une personne Républicaine à l'origine (elle soutenait McCain), qui s'est opposée non seulement à Trump pour sa réélection (elle le déclarait non seulement "inapte à la fonction" mais demandait de soutenir Biden, on voit qu'elle a été dans l'écurie de "Maverick" McCain !!).
Le meilleur ennemi de Trump, c'est Trump lui-même....en parlant des
obèses aux militaires, en leur disant de prendre la porte s'ils ne sont pas contents (ce qu'à la rigueur aurait pu dire un type comme McCain, prisonnier de guerre et non pas planqué affairiste, même s'il est évident que jamais il ne se serait autorisé cette sortie), en traitant les morts de 44 en Normandie de "losers", il fait bien plus contre lui que tout l'establishment démocrate réuni, aux yeux des soldats s'entend.
A la rigueur,
si conflit interne il y avait je verrais plus un affrontement entre des "milices" paramilitaires pro-Trump et la Régulière, mais bon, on sait tout de suite qui va gagner....
Et, in fine, une petite réflexion sur la convocation des généraux sur le terrain et pas ceux d'EM, cela me fait penser à la petite phrase assassine du Général sur les "
officiers temps de paix et les officiers temps de guerre."
4° Il n'y a pas de 4°, j'ai déjà assez écrit comme cela, en plus dans l'obscurité et avec un clavier aux touches effacées, et désolé s'il y a des fates de frppe

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