Re: Les IA : qui sont-elles ? Quels sont leurs réseaux ?
Publié : mar. mai 20, 2025 2:35 pm
Après, on est dans un fil sur les IA, pas sur janco, donc on peut aussi en rester là ? Après tout, Grok a résolu le game dès le début.
Forum avec de vrais morceaux de JDR dedans.
https://casusno.com/
Avec le beau temps et l’été qui arrive, fleurissent dans la presse le temps des recommandations qui tournent parfois aux injonctions : […] et, évidemment, quel livre emporter, accessoire indispensable du farniente.
[…]
Mais [les lecteur·ices] se sont aussi vu proposer Boiling Point de Rebecca Makkai ou Hurricane Season de Brit Bennett, des autrices américaines réputées. Sauf que, ces deux ouvrages n’existent pas, comme dix des quinze proposés.
[…]
des magazines qui remplacent leurs correcteurs par l’IA, comme le Point*
L’Arabie Saoudite est devenue un acteur financier important au sein de la Silicon Valley. [...] . Aujourd’hui, elle consacre des dizaines de milliards de dollars à l’intelligence artificielle (IA), autant pour déployer des infrastructures sur son propre territoire que pour financer les leaders américains du secteur, espérant influer sur le déploiement de technologies vues comme stratégiques.
Aussi stratégiques soient-elles, ces technologies représentent un gouffre financier. Les nouvelles générations de l’IA nécessitent des investissements considérables, et le secteur n’a pour l’instant pas trouvé de modèle économique rentable. OpenAI perd de l’argent sur chaque utilisation gratuite de ChatGPT, mais aussi sur chaque utilisation payante par les clients ayant souscrit un abonnement ![...]
Cette situation s’explique notamment par les coûts d’inférence, c’est-à-dire le coût des ressources matérielles et énergétiques nécessaires pour générer une réponse à chaque requête. Contrairement à d’autres services numériques, l’IA générative n’est pas une économie à coûts fixes. Alors que chaque utilisateur supplémentaire de Gmail engendre des revenus additionnels moyennant un coût presque insignifiant pour Google, chaque utilisation de ChatGPT a un coût incompressible.
[...] le 10 mai, Donald Trump avait brutalement renvoyé Shira Perlmutter, la présidente du United States Copyright Office, une institution qui venait de publier un pré-rapport soulignant que la réutilisation d’œuvres protégées pour nourrir les modèles d’IA n’est pas couverte par le fair use [« usage loyal »].
[...] Soutien économique et laxisme réglementaire sont ainsi les deux faces de la politique menée à Washington. Celle-ci est étroitement ajustée aux besoins des grands industriels de l’IA, dont les technologies ne sont pour l’heure ni rentables ni légales. Cette alliance entre Washington et la Silicon Valley, qui mêle économie et géopolitique, n’est pas nouvelle. Sous la présidence de Ronald Reagan, il s’agissait de rattraper le « retard technologique » sur le Japon ; durant les mandats de Bill Clinton, d’affermir le soft power états-unien après la guerre froide ; sous Barack Obama, d’affirmer le caractère moderne et progressiste d’une administration où le « pantouflage » vers les grandes entreprises technologiques était la règle…
Du point de vue historique, l’« anomalie » est donc moins l’actuelle alliance entre Washington et la Silicon Valley, que le fait que ces liens se soient momentanément distendus sous la présidence de Joe Biden, parce que les démocrates entendaient lutter contre les positions monopolistiques des « Big Tech ».
[...] Les entreprises développent leurs « territoires numériques » avec le soutien de l’État américain, comme elles le font depuis longtemps. Elles dépendent en outre de complexes réseaux productifs et financiers, qui sont un exemple de sophistication capitaliste et non un retour à l’économie médiévale !
« essayer d‘éliminer les hallucinations de l’IA générative, c’est comme essayer d‘éliminer l’hydrogène de l’eau. C’est un élément essentiel du fonctionnement de la technologie », estime Os Keyes, doctorant à l’Université de Washington. « Par conception, un LLM peut se tromper parce qu’il y a un traitement probabiliste qui est effectué », abonde l’ingénieure spécialisée en IA, Marie-Alice Blete.
[...] [Louis Dreyfus, président du directoire du Monde : ] « modèle d‘IA générative qui n’hallucine pas, ça n’existe pas »
Altay a écrit : ↑mer. mai 28, 2025 11:34 am Et une vidéo générée automatiquement dans une communication officielle pour célébrer les femmes résistantes de 39-45 : https://bsky.app/profile/skymarauder.bs ... 7lw2c6yk2y Supprimée depuis du site info.gouv ainsi que des réseaux sociaux du gouvernement. C'est juste lamentable.
Les seuls cinq plans de la vidéo « comportent tous une erreur », déplore l’historien [Fabrice Grenard]. Dans la première scène, la résistante marche dans une rue sombre, le sentiment d’inquiétude renforcé par les sons de corbeaux rajoutés sur la vidéo, un brassard tricolore au bras. « C’est quelque chose qu’on pouvait porter à la Libération, mais pas dans la rue sous l’Occupation » [...]. Alors qu’elle poste un « journal clandestin » dans une boîte aux lettres dans le deuxième plan, l’universitaire rappelle que ces livraisons n’étaient pas faites ainsi : « Jamais de jour » [...] « La scène de l’arrestation est bizarre aussi », pointe le spécialiste. [...] « On ne confiait pas des tâches d’arrestation à des militaires, mais à des policiers », rappelle-t-il. [...] Alors que la résistante artificielle fait la fête aux côtés d’un soldat allemand – quoi de plus anormal ? – tout sourire derrière elle, Fabrice Grenard relève une autre aberration : « On a des gens qui sont tous propres sur eux. On dirait une publicité pour des vêtements neufs alors qu’on est en pleine période de pénurie. »
Pourquoi diffuser une vidéo sur le droit de vote des femmes en occultant l’âpreté des combats, la violence des oppositions masculines en face, et tous les obstacles surmontés, qui ont mené à cette journée du 29 avril 1945, où tout était loin d’être gagné ? Comment peut-on mettre en scène des femmes votant pour la première fois avec de l’IA grotesque, alors que des témoignages de concernées, il en existe à la pelle, et qu’il aurait été bien plus judicieux de leur laisser la parole ?
Comment peut-on raconter cette histoire sans dire à quel point symboliquement, ce jour-là, tant de femmes sont passées de la domestication pure et simple à une place nouvelle dans la société.
C’est d’autant plus troublant qu’un entretien avec l’historienne Mathilde Larrère a été publié sur le site du gouvernement le 29 avril 2025 et que, dans celui-ci, elle pose : « Quand on dit : “les femmes ont ‘eu’ le droit de vote”, on invisibilise leur mobilisation et tout le corpus théorique qu’elles ont construit pour justifier ce droit. Cela revient aussi à associer le droit de vote des femmes au nom d’un homme – le général de Gaulle, celui qui a signé l’ordonnance finale –, en effaçant les longues années de lutte. La plupart des suffragistes racontent d’ailleurs de grands moments de découragement. Elles n’ont pas fait de la prison comme les suffragettes anglaises, mais beaucoup ont été arrêtées, sont passées par des commissariats. Les femmes se sont battues pour obtenir le droit de vote. »
[...]
Une autre femme, Blanche Lacroix, se souvenait des pressions le fameux jour du vote : « À peine passée la porte du bureau de vote, ma mère se retourne vers moi et me tend sa main : “Tu donnes ton enveloppe à ton père ?” »