CasusNO

Konstantin Strukov ou la chute annoncée d'un oligarque de l'or russe
https://www.france24.com/fr/europe/2025 ... l-or-russe

La volonté de nationaliser son groupe illustre le durcissement du Kremlin, qui n'exige plus seulement la "loyauté mais la soumission".

lepropre a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 9:32 am Ca dépend quand même énormément des bières qu'ils boivent.
Si c'est de la pisse anglaise autant partir direct sur le front non ?

Et je le déshérite sur le champ!

Qui Revient de Loin a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 1:32 pm Konstantin Strukov ou la chute annoncée d'un oligarque de l'or russe

Par la fenêtre ?

zit a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 4:54 pm

Qui Revient de Loin a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 1:32 pm Konstantin Strukov ou la chute annoncée d'un oligarque de l'or russe

Par la fenêtre ?

J'ai connu la Guerre froide (années 80/90).
Et bien vous savez quoi, le préfère l'URSS à la Russie poutinienne.
Au moins, à cette époque, et même dans les 70's, il y avait des contre pouvoirs et un minimum d'humanisme.
Et surtout, l'Europe comme entité n'était pas aussi développée mais l'Europe de l'Ouest était plus riche et mieux armée.
Le fameux "c'était mieux avant" 

En attendant, la russie continue de se reprendre et on va morfler.

Serval a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 7:11 pm

zit a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 4:54 pm

Qui Revient de Loin a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 1:32 pm Konstantin Strukov ou la chute annoncée d'un oligarque de l'or russe

Par la fenêtre ?

Au moins, à cette époque, et même dans les 70's, il y avait des contre pouvoirs et un minimum d'humanisme.

C'était moins pire que sous Staline mais ça n'était pas non plus rose avec la psychiatrisation de la dissidence ou l'invasion de l'Afghanistan. Et on n'a probablement très grossièrement sous-évalué l'impact du conformisme soviétique sur les sociétés issues de l'URSS, impact qui nous revient en pleine tête.

A ce sujet il y a deux livres que je recommande tout le temps : Everything was forever until it was no more de l'historien des idées Alexeï Yurchak et Patriotism of despair de Sergueï Oushakine. Pour ceux qui aiment plus la littérature française, malgré l'ambiguïté de sa relation à la Russie, Emmanuel Carrère donne à voir cette réalité assez désespérante des années de la Perestroika et de la suite dans Un Roman Russe et dans Limonov.
Enfin, la lecture du roman policier L'Evangile du Bourreau des frères Vaïner lève un voile sur cette URSS des années 70 dans sa continuité avec les époques précédentes et en particulier la période stalinienne.

Lire cela peut inciter à ne pas regretter l'URSS sans lui préférer toutefois la Russie Poutinienne dont on attend le roman aussi fort que l'Evangile du Bourreau même s'il y a désormais de bons romans sur cette Russie post 2012.

Édit: au risque de faire mon pédant, j'ajouterai que le roman des année 70 dont les Russes se souviennent le plus est Moscou sur Vodka de Venedikt Eforeev. Construit comme l'Odyssée, ce livre décrit le trajet imbibé d'alcool du narrateur sur une ligne de RER reliant Moscou à sa très lointaine banlieue. Poème en prose et roman à clef sur l'articulation entre désespoir socio-politique et espoir existentiel, c'est un livre qui garde toute son actualité pour plein de Russes et de Biélorusses.

Serval a écrit : ↑ven. juil. 11, 2025 7:11 pm Au moins, à cette époque, et même dans les 70's, il y avait des contre pouvoirs et un minimum d'humanisme.

Léger HS : j'ai pas mal bossé sur une aide de jeu générique pour jouer dans l'URSS brejnévienne (1964-1982)[1], et je te garantis que les seuls "contre-pouvoirs" résidaient dans la résignation, l'apathie, le corruption et le je-m'en-foutisme généralisés qui ont miné tant la mécanique (déjà dysfonctionnelle) de l'État, que la société soviétique dans son ensemble. 

Quant au "minimum d'humanisme", il réside tout au plus dans la volonté bien réelle de Brejnev d'assurer un meilleur niveau de vie aux Soviétiques moyens. Il y est effectivement parvenu jusqu'à la moitié des années 70, mais d'une part l'URSS partait de tellement bas dans ce domaine que ce n'était pas difficile de faire mieux et d'autre part, ensuite le système s'est progressivement bloqué et les Soviétiques n'ont jamais eu un niveau de vie comparable à l'Ouest, même de loin.

Donc, non, il n'y a rien à regretter de la période soviétique, mais vraiment RIEN. En outre, il avait totalement échappé aux observateurs de l'époque (moi compris qui avais 16 ans en 1991) que trois quarts de siècles d'oppression totalitaire, avait eu un effet délétère sur les mentalités (notamment russes), que Poutine a su parfaitement comprendre, capter et utiliser à son profit.


[1] Si ça intéresse on peut en parler dans la section "Création", mais attendez que je sois revenu de vacances dans 15 jours, SVP...

*ÉDITER*
Grillé par @Orlov 

Vivement la fin de tes vacances @Le merlock !

Orlov a écrit : ↑sam. juil. 12, 2025 12:11 pm Vivement la fin de tes vacances @Le merlock !

Du coup, je sais pas comment je dois le prendre... 

Je me suis mal exprimé.
Je ne parle pas de l'URSS intérieure, mais bien de relations internationales avec "l'Ouest".
Tout n'était pas rose, mais il y avait un peu de raison, et mine de, on pouvait discuter avec l'URSS (je parle post 1970 car avant c'est encore autre chose).
Certes, c'était glacial et même malsain sur la concurrence entre les 2 blocs, mais le téléphone rouge et un minimum de dialogue constructif demeurait. Peut-être parce que l'Ouest était plus solide, je ne sais pas.
Aujourd'hui, on voit que la Russie poutienne est un régime fermé, sourd et aveugle et surtout, sans limite (sinon qu'un vrai rapport de force que l'Ouest ne sait plus faire).

On n'est plus pendant la guerre froide.
Il n'y a plus deux blocs. Un tas de pays sur la planète (et pas que des dictatures) ont des relations normales avec la Russie et n'hésiteront pas à nous mettre une pichenette à nous occidentaux voire à nous pousser dans l'escalier si l'occasion se présente (pour ne pas dire que l'occasion est deja là).

Le merlock a écrit : ↑sam. juil. 12, 2025 1:06 pm

Orlov a écrit : ↑sam. juil. 12, 2025 12:11 pm Vivement la fin de tes vacances @Le merlock !

Du coup, je sais pas comment je dois le prendre... 

De manière positive ! tu imagines bien qu'un contexte brejnevien ça me parle ...

Serval a écrit : ↑sam. juil. 12, 2025 1:22 pm Je me suis mal exprimé.
Je ne parle pas de l'URSS intérieure, mais bien de relations internationales avec "l'Ouest".
Tout n'était pas rose, mais il y avait un peu de raison, et mine de, on pouvait discuter avec l'URSS (je parle post 1970 car avant c'est encore autre chose).
Certes, c'était glacial et même malsain sur la concurrence entre les 2 blocs, mais le téléphone rouge et un minimum de dialogue constructif demeurait. Peut-être parce que l'Ouest était plus solide, je ne sais pas.
Aujourd'hui, on voit que la Russie poutienne est un régime fermé, sourd et aveugle et surtout, sans limite (sinon qu'un vrai rapport de force que l'Ouest ne sait plus faire).

J'entends ce que tu dis et c'est sûrement vrai pour l'Europe avec les accords d'Helsinki et l'Ostpolitik.
Mais juste pour rappel : les conflits par proxy, c'était pas l'extase pour les peuples du Sud qui les subissaient. De même, le raidissement de l'alliance américaine en Amérique Latine s'est traduit par la mise en place de dictatures de droite particulièrement retirés.
J'ai longtemps enseigné la guerre froide et j'ai toujours mis un point d'honneur à apprendre à mes élèves que le chaos dans les relations internationales ça commence justement dans les années 70 quand des puissances et des modèles concurrents commencent à émerger