Lectures comics toutes récentes : du gore débile avec Carnage.
Empruntés à l'excellente médiathèque de Guipavas, deux albums datant de 2010-2011 aux US, 2012 en VF, avec Zeb Wells au scénario et Clayton Crain aux dessins
Carnage : une affaire de famille est une suite "directe" à la saga Evasion / Breakout, au cours de laquelle l'affreux avait été zigouillé, écartelé et jeté en orbite par Sentry. Et c'est également une suite indirecte à la saga "Maximum Carnage" du début des années 90.
Spider-man et Iron Man, sont témoins du retour de l'abominable Doppelgänger (une sorte de clone bestial de Spider-Man) attaquant un convoi de transport de la prisonnière Shriek (ex-compagne de Carnage), et se retrouvent à enquêter sur une mystérieuse corporation sur le point de mettre en vente des prothèses révolutionnaires capables d'être commandées par quasi-télépathie.
Evidemment, tout est lié, cette technologie révolutionnaire met en oeuvre des morceaux de Carnage récupérés en orbite (décidément, les corporations maléfiques ont toujours de super idées) et fusionnées avec des réseaux électroniques.
Enfin bref, la petite "famille" maléfique composée de Carnage, Shriek et Doppelgänger va brièvement se reconstituer, pour un résultat bordélique à souhait, avec une version cyber-kaiju de Carnage, et la naissance d'une nouvelle venue dans la famille des symbiotes, Scorn (la psychiatre de Shriek, équipée d'une prothèse qu'elle va tranformer en cyber-symbiote).
Plutôt rigolo !
Suite directe du précédent tome :
Carnage USA. Carnage s'empare d'une petite ville dont il asservit la plupart de ses habitants avec ses "boutures". Une équipe de vengeurs de gros calibre débarque (Captain America, Thing, Wolverine, Spider-Man), et se fait également "carnagifier", hormis Spider-Man.
Du coup, on expédie sur place une équipe spécialisée dans les symbiotes, incluant Scorn et quatre nouveaux personnages (éphémères), des soldats américains équipés des quatre symbiotes de la Life Foundation. Et l'agent Venom (Flash Thompson) débarque aussi.
Pas mal de violence morale mais la plupart des morts sont hors-champ, c'est de l'horreur assez pépère matinée d'action bourrine.
Tout aussi recommandable que le tome précédent.
Avançons en 2024 !
Acheté à sa sortie,
Carnage : Renaissance est, lui, la suite directe des aventures récentes de Carnage.
Rappelons qu'après être devenu le héraut du terrifiant Knull (sagas
Absolute Carnage et
King in Black) finalement vaincu, l'horrible personnage voue une haine encore plus absolue à Venom / Eddie Brock, devenu une divinité cosmique.
Le symbiote s'est séparé de son hôte habituel, Cletus Casady, pour se lancer dans une croisade cosmique afin de devenir lui-même un dieu (
saga Carnage en 2 tomes de 2023 en VF + événement
Summer of Symbiotes paru cette année en VF). Cletus Casady, quant à lui, a tenté de conquérir New York avec son armure "extremebiote", dans le récit
Carnage Règne paru cette année en VF. Je vous avais posté quelques critiques de ces diverses sagas dans le présent fil.
Enfin bref, parvenu au faîte de sa puissance, après avoir visité des contrées divines et avoir éliminé la plupart des Venom de dizaines de réalités parallèles, Carnage revient sur Terre pour un retour aux sources. Il crée un clone jeune de Cletus Casady pour se forger un hôte idéal, et se lance dans une série de meurtres rituels avec une idée précise derrière la tête...
Ambiance cradingue assurée, on suit le monstre dans toutes ses aventures macabres. Anti-Venom (Flash Thompson) le traque, ça se finira mal pour ce dernier... Et on aura aussi une confrontation entre le clone Cletus Casady et l'original (qui a évidemment survécu à sa défaite à la fin de
Carnage Règne).
La violence n'est pas que psychologique et sous-entendue, on a quelques meurtres hyper crados devant les yeux, ça surprend à plusieurs reprises et ça change des albums précédents où les scènes les plus dégueu sont hors champ, ou en ombres chinoises, ou noyées dans des brouillards de sang.
On a beaucoup d'inspiration de la saga "Saw" pour divers pièges et méthodes d'exécution... Un ton assez surprenant pour une production Marvel !
Les aventures d'un dieu qui s'amuse à "jouer" le serial killer de base pour se remettre les pieds sur Terre...
Un album résolument trash, à réserver aux lecteurs avertis souhaitant suivre le parcours de Carnage d'un bout à l'autre.
C'est mon cas, Carnage est la seule "actu" Marvel que je suive assidûment. Au moins, on a des variations dans les décors et les thèmes, après le cosmique bourrin, du thriller cradouille sardonique !