Marvel Heroes n°1 -
Captain America
On prend les mêmes et on recommence avec ce nouveau magazine qui a un concept identique à feu
Les Icônes Marvel : chaque numéro est consacré à un personnage ou une équipe et compile des épisodes de diverses époques et séries à son propos. Actualité MCU oblige, le premier numéro est dédié à Sam Wilson, que ce soit sous son rôle de Faucon ou de Captain America. J'aime beaucoup ce personnage, et le sommaire est de qualité, je me suis donc laissé tenter, et j'ai tout bouffé d'un coup lors d'un long passage dans une salle d'attente.
Captain America n°118 de Stan Lee et Gene Colan (1969) : le Faucon apparaît pour la première fois dans le numéro précédent, le 117, qui a déjà été réédité dans la revue
Les Trésors de Marvel. Pour une fois Panini ne choisit pas la redite et nous propose donc l'épisode suivant. Grâce au Cube cosmique, Crâne rouge a échangé son corps avec celui de Captain America et a abandonné le héros sur une île perdue où il est pourchassé par une équipe de super-vilains, les Exilés. Cap se lie d'amitié avec Sam Wilson, un natif de Harlem qui aide la population locale à lutter contre les Exilés. Il entraîne son nouvel ami au combat, lui propose de se costumer et de prendre pour nom le Faucon (Sam possède un faucon apprivoisé, Redwing) et à eux deux, ils triomphent de leurs ennemis et libèrent les habitants de l'île. Un bon épisode, comme le précédent ; les ennemis sont marrants, Sam est dès le début un vrai héros qui veut protéger les plus faibles, son costume vert est très réussi, bref c'est un bon début pour le personnage.
Captain America n°137 de Stan Lee et Gene Colan (1971) : un épisode de la période "classique" quand Cap et le Faucon font équipe à New York. Agacé d'être toujours dans l'ombre de son mentor, Sam décide de frapper un grand coup, en capturant Spider-Man. À cause d'un quiproquo il croit qu'Harry Osborn se cache sous le masque, et le vrai Spider-Man intervient pour sauver son ami et colocataire. N'importe quoi. Le Faucon agit ici comme une brute et un imbécile, Captain America n'est pas beaucoup plus aimable, c'est juste un prétexte foireux pour qu'il y ait une baston Faucon / Spider-Man. Pourquoi avoir choisi cet épisode parmi tous ceux de cette époque ?
Captain America : Sentinel of Liberty n°8 et 9 de Mark Waid, Cully Hammer et Doug Braithwaite (1999) : ces épisodes sont sortis dans les années 90 mais se déroulent dans la période classique dont je parle plus haut (plus précisément entre
Captain America n°139 et n°144 me dit internet). Steve Rogers est à ce moment-là devenu un policier en uniforme qui patrouille dans les rues de Harlem, là où Sam Wilson est un travailleur social au service de la communauté. Les Fils du serpent, un groupe suprémaciste blanc, échafaudent un complot pour mettre le feu aux poudres à Harlem et faire en sorte que les Noirs passent pour responsables. Alors que tout le monde croit que Cap a été tué par un habitant du quartier en défendant l'Amérique blanche contre les manifestants noirs, Sam n'a plus qu'une solution pour tenter de rétablir la paix : il enfile le costume de son mentor et devient provisoirement Captain America. Histoire géniale, la meilleure du lot, Waid a tout compris des personnages et a eu une très bonne idée en la faisant se dérouler à cette période. Il faudra vraiment que je me penche un jour sur son run
Captain America.
All-New Captain America n°3 de Rick Remender et Stuart Immonen (2015) : Sam Wilson est maintenant le Captain America officiel, il affronte ici l'Hydra et plus spécifiquement Sin, la fille de Crâne rouge, un personnage que je connaissais pas et qui est une belle saloperie digne de son nazi de père. Elle fait douter Sam de son passé, qui aurait été réécrit par le Cube cosmique, mais aussi de sa légitimité en tant que Captain America. Elle ne sera évidemment pas capable de briser le héros, qui mettra fin à ses plans maléfiques. Chouette histoire, bien fichue pour montrer les doutes de Sam qui vient juste de devenir Captain America.
Captain America : Sam Wilson n°9 et 13 de Nick Spencer, Angel Unzueta et Daniel Acuna (2016) : ces deux épisodes se déroulent au moment de
Civil War II, un
event que j'ai pas du tout suivi et dont je connais même pas le pitch. En gros, le SHIELD a créé une prison illégale pour super-vilains, et Sam veut faire éclater la vérité au grand jour et destituer Maria Hill. À cette période, Steve Rogers est de retour et il y a donc deux Captain America. Sauf que si j'ai bien compris ce n'est pas le vrai Rogers mais un double (clone ? robot ?) au service de l'Hydra. En plus de ça l'extrême droite américaine fait pression pour que Sam ne porte plus le costume, le nom et le bouclier. Il faut les voir manifester avec leurs pancartes
Not my Cap et
Take back the shield ! Ah oui et il y a aussi les Americops, des robots policiers venus de je sais pas où et qui font n'importe quoi. Sam est donc bien seul sur ce coup ce qui l'amènera entre autres à affronter US Agent, un autre ex Captain America. Leur combat est top, surtout qu'il fait intervenir un pouvoir un peu oublié de l'ancien Faucon : sa capacité de communiquer avec les oiseaux et de voir à travers leurs yeux. Bon vous l'avez compris c'est un peu bordélique si on est pas un spécialiste Marvel, mais c'est tout de même très agréable à lire, et les illustrations sont belles.
Not Brand Echh n°3 de Roy Thomas et Tom Sutton (1967) : il restait quelques pages à remplir alors Panini a décidé de nous "offrir" du contenu issu du magazine parodique de Marvel (13 numéros entre 1967 et 1969). Il s'agit ici des origines revisitées de Captain America ou plutôt "Charlie America". Bon c'est pas drôle du tout, je sais même pas si ça l'a été à l'époque. À la limite il y a un petit jeu : trouver les personnages DC Comics planqués dans les illustrations.
Le prochain numéro, actualité MCU oblige encore une fois, s'intéressera aux Thunderbolts. C'est une bonne idée, suivant le sommaire ça peut être très intéressant.