Re: Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!
Publié : jeu. juil. 10, 2025 7:58 pm
Hundreds of Beavers (Mike Cheslik, 2022) : XIXe siècle. Lorsque des castors détruisent son verger, le producteur de cidre Jean Kayak perd tout et se retrouve à devoir survivre seul dans la forêt enneigée.
Le pitch est déjà un peu bizarre, mais c'est que le début. Hundreds of Beavers est filmé dans un noir et blanc granuleux, est quasiment sans dialogues (les personnages crient, rient, pleurent, mais il ne doit pas avoir plus de quatre ou cinq mots articulés en tout), mélange prises de vues réelles et plusieurs techniques d'animation, et les castors du titre, ainsi que tous les autres animaux de la forêt, sont incarnés par des acteurs en costume.
J'ai eu du mal pendant les vingt premières minutes, puis je me suis laissé embarquer dans l'expérience. C'est un véritable cartoon live, qui emprunte à Bip Bip et Coyote, à Itchy et Scratchy, mais aussi à Buster Keaton et aux jeux vidéo. Le film dure 1h48 et, à part donc le début un poil poussif, ça ne s'arrête littéralement jamais. Il y a une idée par plan, les gags s'enchaînent non stop et le réalisateur traite "sérieusement" de son sujet absurde sans jamais virer dans le second degré méta.
Je l'ai vu tout seul chez moi et je me suis marré tout le long du film, dans une salle de cinéma avec un public réceptif ça doit être génial.

Noyade interdite (Pierre Granier-Deferre, 1987) : dix ans après avoir quitté la région suite à une enquête problématique, l'inspecteur Molina revient dans une petite station balnéaire du littoral atlantique. En effet, un cadavre a été découvert sur la plage.
Philippe Noiret incarne Molina, qui semble tout d'abord être un Maigret-bis : débonnaire, un peu largué, qui s'invite chez les gens et les fait parler sans qu'ils ne s'en rendent compte. On se rend vite compte que sous cette apparence de gros nounours se cache un homme sujet à d'énormes accès de colère, et qui cache des secrets. Les choses ne s'arrangent pas alors que les cadavres s'accumulent et qu'un autre policier, Leroyer (Guy marchand), vient seconder Molina. Les deux hommes ne se supportent pas et n'hésitent pas à se mettre des bâtons dans les roues.
C'est un chouette petit polar, assez noir malgré le décor estival, bien porté par de bons dialogues récités par de bons acteurs. Noiret, Marchand, mais aussi Marie Trintignant, Andréa Ferreol ou Gabrielle Lazure.
Bonne surprise estivale. Le film est disponible sur Arte jusqu'au 13 juillet.

La Femme reptile (John Gilling, 1966) : après la mort de son frère dans d'étranges circonstances, Harry Spalding s'installe avec sa femme dans la maison dont il a hérité, dans un village des Cornouailles. Ils se rendent vite compte que des événements étranges s'y passent.
On dirait l'intro d'un scénario de L'Appel de Cthulhu. Il y a un peu de ça. Investigateurs malgré eux, village reculé, secrets, secte impie, monstre étrange, tout est là. C'est pas un film majeur de la Hammer, mais c'est pas trop mal. Le fameux monstre est bien trouvé, l'ambiance est chouette et il y a quelques belles scènes. Pour les amateurs du genre, un truc rigolo : le film est sorti la même année que L'Invasion des morts-vivants, également chez la Hammer, avec le même réalisateur, tourné dans les mêmes décors et avec une partie du casting en commun. C'est assez marrant de voir les deux films pour jouer au jeu des points communs.

Le pitch est déjà un peu bizarre, mais c'est que le début. Hundreds of Beavers est filmé dans un noir et blanc granuleux, est quasiment sans dialogues (les personnages crient, rient, pleurent, mais il ne doit pas avoir plus de quatre ou cinq mots articulés en tout), mélange prises de vues réelles et plusieurs techniques d'animation, et les castors du titre, ainsi que tous les autres animaux de la forêt, sont incarnés par des acteurs en costume.
J'ai eu du mal pendant les vingt premières minutes, puis je me suis laissé embarquer dans l'expérience. C'est un véritable cartoon live, qui emprunte à Bip Bip et Coyote, à Itchy et Scratchy, mais aussi à Buster Keaton et aux jeux vidéo. Le film dure 1h48 et, à part donc le début un poil poussif, ça ne s'arrête littéralement jamais. Il y a une idée par plan, les gags s'enchaînent non stop et le réalisateur traite "sérieusement" de son sujet absurde sans jamais virer dans le second degré méta.
Je l'ai vu tout seul chez moi et je me suis marré tout le long du film, dans une salle de cinéma avec un public réceptif ça doit être génial.

Noyade interdite (Pierre Granier-Deferre, 1987) : dix ans après avoir quitté la région suite à une enquête problématique, l'inspecteur Molina revient dans une petite station balnéaire du littoral atlantique. En effet, un cadavre a été découvert sur la plage.
Philippe Noiret incarne Molina, qui semble tout d'abord être un Maigret-bis : débonnaire, un peu largué, qui s'invite chez les gens et les fait parler sans qu'ils ne s'en rendent compte. On se rend vite compte que sous cette apparence de gros nounours se cache un homme sujet à d'énormes accès de colère, et qui cache des secrets. Les choses ne s'arrangent pas alors que les cadavres s'accumulent et qu'un autre policier, Leroyer (Guy marchand), vient seconder Molina. Les deux hommes ne se supportent pas et n'hésitent pas à se mettre des bâtons dans les roues.
C'est un chouette petit polar, assez noir malgré le décor estival, bien porté par de bons dialogues récités par de bons acteurs. Noiret, Marchand, mais aussi Marie Trintignant, Andréa Ferreol ou Gabrielle Lazure.
Bonne surprise estivale. Le film est disponible sur Arte jusqu'au 13 juillet.

La Femme reptile (John Gilling, 1966) : après la mort de son frère dans d'étranges circonstances, Harry Spalding s'installe avec sa femme dans la maison dont il a hérité, dans un village des Cornouailles. Ils se rendent vite compte que des événements étranges s'y passent.
On dirait l'intro d'un scénario de L'Appel de Cthulhu. Il y a un peu de ça. Investigateurs malgré eux, village reculé, secrets, secte impie, monstre étrange, tout est là. C'est pas un film majeur de la Hammer, mais c'est pas trop mal. Le fameux monstre est bien trouvé
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