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Re: Berlin XVIII
Publié : mar. févr. 10, 2015 12:42 pm
par Dox
zuzul a écrit :Wee a écrit :zuzul a écrit :Elle a sa senbilité bien à elle, ce qui peut naturellement se comprendre.
Parce que Jin Roh, perso je trouve ça plus poétique/planant que déprimant.
je pense que c'est le mélange musique mélancolique + description des corps de SDF sans vie dans les ruelles en plein hiver, et des gamines de 14 ans aux yeux morts avec des seringues dans le bras...

notre MJ est un poète de la misère urbaine qui te prend aux tripes.
Je vois. Si tu me permets un très court raccourci, vous m'avez l'air jouez dans l'esprit du film "36 quai des orfèvres" : un univers très sombre, sans espoir, où les flics tentent, vainement, d’endiguer un fléau qui fini par les bouffer complètement.
Définitivement pas ma came, mais je comprends.
Je suis d'accord avec toi Zuzul, ce n'est pas non plus "ma came". Chaque MJ a une approche de Berlin XVIII qui lui est proche. Personnellement, je préfère axer mes scénarios sur des enquêtes dans lesquelles les cas de conscience sont nombreux, tout n'est pas noir ou blanc et où l'on ressent bien que les falks ne sont que des êtres humains avec leurs limites et leurs contradictions. Une bonne affaire de délinquance en col blanc peut aussi faire une excellente histoire à partager avec ses joueurs.

Re: Berlin XVIII
Publié : mar. févr. 10, 2015 12:57 pm
par Merlock
zuzul a écrit :Je vois. Si tu me permets un très court raccourci, vous m'avez l'air jouez dans l'esprit du film "36 quai des orfèvres" : un univers très sombre, sans espoir, où les flics tentent, vainement, d’endiguer un fléau qui fini par les bouffer complètement.
Définitivement pas ma came, mais je comprends.
Dans la même veine, le film
Le Petit Lieutenant, sorti en 2005. J'avais beaucoup aimé.
Re: Berlin XVIII
Publié : mar. févr. 10, 2015 1:09 pm
par James Foley
La création, Madtroll, repose en 7 phases, où la table (joueurs + meneur) va :
Choisir de jouer dans un quartier existant ou le créer.
Créer les PNJ principaux du quartier (le marchand aux magouille bizarres, le jeune gamin des rues qui rencardent les PJ etc...)
Créer les collègues et supérieur hiérarchiques des PJ au sein du poste de la Garde.
Nommer les Personnage qui dirigent les PJ (leur supérieur hiérarchique direct; si cela n'est pas déjà fait à ce stade là).
Déterminer les affaires en cours (en choisissant une personne impliquée, un problème et une complication).
Choisir les alliés des personnages (c'est un PNJ lié a un personnage de manière indéfectible.).
Créer les expressions utilisés par la patrouille des joueurs (l'argot des gardes du quartier).
L'ensemble permet de créer un petit écosystème et de quoi jouer quelques temps sans trop de soucis.
Re: Berlin XVIII
Publié : mar. févr. 10, 2015 1:11 pm
par zuzul
Dox a écrit :Je suis d'accord avec toi Zuzul, ce n'est pas non plus "ma came". Chaque MJ a une approche de Berlin XVIII qui lui est proche. Personnellement, je préfère axer mes scénarios sur des enquêtes dans lesquelles les cas de conscience sont nombreux, tout n'est pas noir ou blanc et où l'on ressent bien que les falks ne sont que des êtres humains avec leurs limites et leurs contradictions. Une bonne affaire de délinquance en col blanc peut aussi faire une excellente histoire à partager avec ses joueurs.

Yep. C'est en cela que je trouve, très personnellement, que les repères sont plus aisés à s'approprier pour les joueurs dans COPS de part la multitudes de références Tv que l'on a que dans B18.
Merlock a écrit :Dans la même veine, le film
Le Petit Lieutenant, sorti en 2005. J'avais beaucoup aimé.
Je ne connaissais pas, merci !
Re: Berlin XVIII
Publié : mar. févr. 10, 2015 8:40 pm
par Wee
zuzul a écrit :Je vois. Si tu me permets un très court raccourci, vous m'avez l'air jouez dans l'esprit du film "36 quai des orfèvres" : un univers très sombre, sans espoir, où les flics tentent, vainement, d’endiguer un fléau qui fini par les bouffer complètement.
Définitivement pas ma came, mais je comprends.
Oui tout à fait, quand Olivier Marshal a commencé à sortir ses films (que ca soit 36 ou MR73, et plus tard la première saison de Braquo), on avait vraiment l'impression de voir nos parties de Berlin. Louise, ma copine, était horrifiée ; et nous on se ruait dans le ciné pour voir ça.
C'est vraiment ce qui nous plait dans cette partie, c'est le fait qu'on SAIT qu'on est impuissants. On essaye de faire de notre mieux à notre échelle minuscule, mais ca reste perdu d'avance. "Notre" Berlin, t'es dans la rue avec ta bite et ton couteau et ta plaque de falk. C'est ca qui nous plait, et c'est pour ca que COPS nous a vraiment fait fuir à des kilomètres quand il est sorti. On veut pas jouer des superflics qui ont la classe avec des masques uniques personnalisés (je suis sûr que c'est faisable de faire du COPS "désespéré" mais y'a quand même ce côté superflics qui semble encouragé). On veut jouer des petits flics de la rue qui survivent, que le grand public méprise, qui font face à des gens ordinaires mesquins, des délinquants drogués et des criminels en col-blanc arrogants et intouchables, et leurs avocats véreux moqueurs.
Des fois y'a des gens qui nous remercient, on sauve une petite vieille, on arrache une jeune fille à la drogue, on retrouve un gosse kidnappé... Mais dans la grande marche de l'univers, ce sont des petites satisfactions éphémères face à la montée inéluctable des égouts.
Re: Berlin XVIII
Publié : mar. févr. 10, 2015 9:37 pm
par Cryoban
Wee a écrit :On veut jouer des petits flics de la rue qui survivent, que le grand public méprise, qui font face à des gens ordinaires mesquins, des délinquants drogués et des criminels en col-blanc arrogants et intouchables, et leurs avocats véreux moqueurs.
Le Berlin de Derrick, y'a que ça de vrai

Re: Berlin XVIII
Publié : mar. févr. 10, 2015 9:52 pm
par zuzul
Wee a écrit :zuzul a écrit :Je vois. Si tu me permets un très court raccourci, vous m'avez l'air jouez dans l'esprit du film "36 quai des orfèvres" : un univers très sombre, sans espoir, où les flics tentent, vainement, d’endiguer un fléau qui fini par les bouffer complètement.
Définitivement pas ma came, mais je comprends.
Oui tout à fait, quand Olivier Marshal a commencé à sortir ses films (que ca soit 36 ou MR73, et plus tard la première saison de Braquo), on avait vraiment l'impression de voir nos parties de Berlin. Louise, ma copine, était horrifiée ; et nous on se ruait dans le ciné pour voir ça.
C'est vraiment ce qui nous plait dans cette partie, c'est le fait qu'on SAIT qu'on est impuissants. On essaye de faire de notre mieux à notre échelle minuscule, mais ca reste perdu d'avance. "Notre" Berlin, t'es dans la rue avec ta bite et ton couteau et ta plaque de falk. C'est ca qui nous plait, et c'est pour ca que COPS nous a vraiment fait fuir à des kilomètres quand il est sorti. On veut pas jouer des superflics qui ont la classe avec des masques customs (je suis sûr que c'est faisable de faire du COPS "déséspéré" mais y'a quand même ce côté superflics qui semble encouragé). On veut jouer des petits flics de la rue qui survivent, que le grand public méprise, qui font face à des gens ordinaires mesquins, des délinquants drogués et des criminels en col-blanc arrogants et intouchables, et leurs avocats véreux moqueurs.
Des fois y'a des gens qui nous remercient, on sauve une petite vieille, on arrache une jeune fille à la drogue, on retrouve un gosse kidnappé... Mais dans la grande marche de l'univers, ce sont des petites satisfactions éphémères face à la montée inéluctable des égouts.
Je comprends. Actuellement c'est exactement le genre d'ambiance que je fuis comme la peste de part mon activité pro, mais je ne dis pas que je n'ai aimé ni ne voudrait vivre cela à nouveau. Merci de ton retour.
Re: Berlin XVIII
Publié : mar. févr. 10, 2015 10:12 pm
par anonyme
+1 avec Wee; c'est pour cela que je n'ai pas accroché à COPS comme j'avais accroché à BXVIII.
Après, pour Marshal, je trouve qu'avec MR73, il pousse vraiment trop loin. Autant Gangster et 36 m'ont profondément touché (et pour cause hein, c'est quand même ma boite), autant MR73 va trop loin et est maladroit dans son message.
Re: Berlin XVIII
Publié : mar. févr. 10, 2015 10:36 pm
par zuzul
Merci à vous, je crois avoir compris les grandes lignes des différences entre les deux jeux et pourquoi on ne joue pas à la même chose.
Re: Berlin XVIII
Publié : mer. févr. 11, 2015 1:36 am
par Wee
Uphir a écrit :+1 avec Wee; c'est pour cela que je n'ai pas accroché à COPS comme j'avais accroché à BXVIII.
Après, pour Marshal, je trouve qu'avec MR73, il pousse vraiment trop loin. Autant Gangster et 36 m'ont profondément touché (et pour cause hein, c'est quand même ma boite), autant MR73 va trop loin et est maladroit dans son message.
Venant de la part d'un falk irl, je ne peux que te croire pour MR73. Tu as pensé quoi d'Engrenages ? (que j'ai omi de citer parce que je ne parlais que de ce qu'avait fait Marshal, mais qui correspond bien à notre Berlin aussi)
Re: Berlin XVIII
Publié : mer. févr. 11, 2015 9:59 am
par anonyme
Je n'ai pas vu Engrenages mais j'ai eu beaucoup de bons échos. Il faudrait que je trouve le temps de m'y plonger.
Re: Berlin XVIII
Publié : mer. févr. 11, 2015 10:27 am
par HENAULT
Cryoban a écrit :Wee a écrit :On veut jouer des petits flics de la rue qui survivent, que le grand public méprise, qui font face à des gens ordinaires mesquins, des délinquants drogués et des criminels en col-blanc arrogants et intouchables, et leurs avocats véreux moqueurs.
Le Berlin de Derrick, y'a que ça de vrai

Ah non ! Derrick c'est à Münich !
Une bonne inspi serait la série "Un cas pour deux" (qui se passe à Hambourg) : un détective privé, boxeur amateur (Mathula), et un avocat sont chargés d'affaires pas très ragoûtantes. Mathula fait quasiment toujours un tour dans les claques de Hambourg et se prend des gnons.

Re: Berlin XVIII
Publié : mer. févr. 11, 2015 10:38 am
par oneyed jack
Pour moi, la meilleure inspi pour Berlin XVIII ça a toujours été Rammstein.

A chaque fois que j'écoute Feuer Frei, ça me fait regretter d'avoir vendu ma 3e édition du jeu.
https://www.youtube.com/watch?v=XHUsIU161w4
Re: Berlin XVIII
Publié : mer. févr. 11, 2015 10:59 am
par anonyme
oneyed jack a écrit :Pour moi, la meilleure inspi pour Berlin XVIII ça a toujours été Rammstein.

A chaque fois que j'écoute Feuer Frei, ça me fait regretter d'avoir vendu ma 3e édition du jeu.
https://www.youtube.com/watch?v=XHUsIU161w4
Tu dis ça parce que tu as lu ma signature !

Re: Berlin XVIII
Publié : mer. févr. 11, 2015 1:24 pm
par Orfeo²
Il y a à mon avis plusieurs raisons qui expliquent la difficulté de voir apparaître et fonctionner un jeu type "polar".
Vous avez déjà évoqué la difficulté ou l'appréhension du réalisme autour d'une table de jeu, de la difficulté de maintenir un certain sérieux, une tension au milieu des blagues, des bières et des dés qui tombent sous la table.
Il y a ensuite le fait qu'une enquête, c'est un des trucs les plus chiants à jouer en jdr : ce n'est pas étonnant que les campagnes les plus emblématiques de Cthulhu tiennent plus de la course à travers le monde que de la pure investigation, ni que les scénars de Cops passés les 2 premiers bouquins lorgnent très vite du côté du cinéma d'action plus que du policier. Même un jeu - une gamme de jeux ! - pourtant porté là-dessus (Gumshoe, pour ne pas la nommer) propose finalement des scénars pas tant basé sur l'enquête que ça ou des dispositifs (dans Armitage ou Bookhounds) visant une expérience différente.
Enfin, il y a tout un tas de critères liés au genre même, dans ses représentations cinématographiques, télévisuelles et littéraires, qui vont à contre-courant de ce qu'on trouve autour d'une table de jdr : des personnages souvent solitaires, au mieux fonctionnant en binôme ; des personnages qui subissent, encaissent et sont manipulés, qui souffrent et qui échouent, qui ont quasiment tout le temps un temps de retard sur l'histoire ; du drama en veux-tu en voilà (un polar raconte souvent moins la résolution d'une enquête que la déchéance de l'enquêteur) ; des histoires qui se finissent rarement bien et desquelles les personnages peuvent rarement sortir avec un sentiment d'accomplissement ; une structure narrative toute en fausses pistes, impasses, temps d'attente, ... avec malgré tout la nécessité d'un climax ; un jeu - suspense ou surprise - qui fonctionne parce qu'il y a la double entité personnage/lecteur ; ...